Amis de la poésie bonsoir!


"Ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique; ce ne peut être que par erreur qu'ils ont reçu un cerveau, une moelle épinière leur suffirait amplement" (Albert Einstein)

Bienvenus donc chers amis.

Le revenant

vendredi 14 octobre 2011

Ma triste nuit à Anefis…. Cette femme et son enfant pouvaient être sauvés !

Ma triste nuit à Anefis….


Hier soir vers vingt trois heures gmt, on tape a ma porte, j'ouvre et un véhicule devant la porte du garage. Au bord de la Toyota délabrée, une femme en grossesse qui depuis deux jours essaye d'accoucher mais en vain...
Apres son installation dans la salle d'accouchement et la prise des constantes: pouls, tension artérielle, température... Mon constat était: altération de l'état général, anémie sévère traduit par une pâleur générale, un pouls filant et une tension artérielle de 8/... Elle avait un saignement sur une présentation céphalique. Ma conduite a tenir était la prise rapide d'une voie veineuse, placer une perfusion de ringer lactate avec du b complexe et deux ampoules de butyl hioscine en ivd. Puis j'ai rédige la fiche d'évacuation faisant savoir au mari que la dame devrait rapidement avoir du sang a Kidal. Le mari a dit qu'il fallait attendre le matin pour qu'il puisse avoir un véhicule en bon état... A deux heures, grace a la perfusion, la dame reprend des forces et avec l'aide de mon ATR, elle accouche d'un joli bebe, de sexe masculin, le corps tout rose mais sans signe de vie depuis... Suite a l'accouchement la dame a perdu connaissance. L'hémorragie s'était arrêtée par a une injection d'ocytocine après la délivrance. Mais la respiration de la dame allait de plus en plus diminuant... J'ai instruit a l'accoucheuse traditionnelle qui etait a mes cotes de placer une autre perfusion de ringer mais la faire passer lentement craignant par la une hémodilution... Le major de la garnison est venu a ma rescousse par une injection d'atropine lorsque l'état de choc a commence a s'installer... Ainsi tous rester dans cet etat de spectateurs, voyant cette dame partir comme une lumière qui disparait dans la nuit sous nos yeux lors d'un voyage... Elle s'est éteinte a cinq heures apres plusieurs tentatives de réanimation sans succes juste au moment ou son mari venait du cimetière après l'enterrement du mort ne... Je pouvais pas faire fasse a ses questions... Je suis rester dans un coin, entre tristesse et méditation jusqu'a ce que je decide de la partager avec vous cette tristesse, peut etre que son poids sur moi diminuerait avec vos commentaires... Triste Azawad. Même le nouveau né connait ses maux... Au lieu de chercher des solutions, on culpabilise par là, on condamne par ci et toujours on revient a la case de départ...

Cette femme et son enfant pouvaient être sauvés
- Si les leadeurs communautaires sensibilisaient correctement leurs populations à une large fréquentation des structures sanitaires pour les consultations des femmes enceintes CPN, vaccination….
- Cette sensibilisation peut se faire, soit par l’organisation des séances de causeries éducatives dans les campements nomades ou par l’intermédiaire des canaux de transmission comme les radios locales communautaires…
- Créer des associations mutuelles de sante s’inspirant du milieu nomade ou un système de caisse de solidarité pouvant aider dans de telles situations…
- Doter le centre de sante d’une ambulance, ce que le DDRK a déjà fait mais que le problème d’insécurité a vite fait de retourner à l’heureux donateur.
- Faire de bonnes routes, même s’il y avait un bon véhicule, la distance pour atteindre Kidal en quittant Anefis serait de Quatre heures…
- Organiser un système de référence-évacuation pour une meilleure prise en charge et le partage des couts selon cette dernière… Ce système est en place dans notre cas ici mais il y a certaines ASACO et Mairies qui ne payent pas leur côte part de cotisation pour la bonne marche de cette référence…
- Disposer d’une banque de sang à Kidal pour intervenir vite dans ces genres de situations…
- Il y a plusieurs autres facteurs qui peuvent intervenir, les autres frères, qui ont de l’expérience dans ce domaine tacheront de m’appuyer dans ce sens, en te donnant plus d’éclaircissements sur ce sujet…
- Vous voyez, ce n’est pas un problème de milliards ni de recueillement dans une grotte avec des armes c’est plus un problème de changement de mentalité dont on a besoin ici…
- Plusieurs femmes perdent la vie en la donnant, en milieu Tamasheks ainsi qu’un peu partout sur le territoire national et dans le monde aussi. La proportion de cette mortalité est plus élevée lorsque les structures de santé sont moins fréquentées par les populations et lorsque le niveau de vie et d’éducation est très bas. Un cas typique du nord…
- Cette proportion au Mali varie d’une région à une autre. Au nord elle est élevée par rapport a la population du nord mais insignifiante par rapport à celle de la région de Sikasso dont la population totale dépasse largement celle des trois régions du nord Gao, Tombouctou et Kidal. Comme, si une femme mourrait dans les régions du nord il faut s’attendre à trois voire six décès maternels à Sikasso grâce à la densité de la population, l’analphabétisme et le niveau de vie bas que partagent toutes ces populations…
- L’ Etat et les partenaires s’attellent à trouver des solutions, récemment la presse parlait sur les détournements du fond mondial et pas le seul dans ce genre. La solution unanime donc est la lutte contre la corruption et les enrichissements illicites...
- Chacun ne vise que son intérêt coupable, pas la vie de ces pauvres femmes. Si j’étais, moi-même chef de service ou d’un projet quelconque, ailleurs je ne penserai qu’à me faire des immeubles, des salons somptueux climatisés, envoyer mes enfants dans les plus grandes universités du monde…
- Partageons parfois notre part d’humanisme en songeant aux pauvres de ce monde. Oublions un peu notre coté égoïste en pensant à la mort qui peut à tout instant nous arracher de ce monde laissant derrière nous ces villas, ces clims, ces belles épouses… Quel sera notre réponse au Seigneur Dieu !!!!!!!!!!!!!
- Nous ne pouvons pas croiser les bras devant ces situations. Il faut créer, éduquer, partager, s’unir pour n’être qu’un seul corps pour pouvoir évoluer et avoir la Baraka divine dans cet espace…
- Les frères qui sont dans les montagnes, crois-tu qu’ils pensent à ces femmes qui meurent chaque jour dans l’ Azawad… !
- Si oui, pourquoi avaient-ils une fois détruits le centre de sante d’ Abeibara !! N’était-ce pas déjà un acquit !!!!
- N’y a-t-il pas aujourd’hui d’autres moyens de recours autres que les armes, la force… !!!!!
- Avez-vous pensez au nombre de victimes que cela peut entrainer !!!!!!!!!!
- Comme je l’ai dis auparavant, la Lybie avait le niveau de vie le plus élevé au monde. Actuellement ils cherchent de l’eau à boire et ils n’en n’ont pas. La guerre ne laisse derrière elle que désolation et deuils…
- Je ne partage pas tellement la politique actuelle du Gouvernement face au problème du nord et du Mali en général, j’ai une autre vision et elle est connue de tous donc pas la peine d’en parler, mais je trouve que la plus grande part de ce problème est due à nos cadres Tamasheks qui chacun dans son coin cherche un intérêt personnel, grades ou l’intérêt de sa tribu, jamais, jamais l’intérêt général… et c’est ce qui fait l’affaire de l’ État, celui de voir les gens dispersés, car s’ils s’unissaient, ils viseraient haut…haut…!!!!!!!!
- 51 ans, ce n’est rien par rapport au combat du développement, de la démocratie et de la paix... Donnons du temps à l’ État encore et tachons plutôt de nous instruire au lieu de faire la guerre…
- Bientôt la découverte du pétrole et de l’uranium pourrait peut être changé la situation et apporter un bond à notre développement…
- Craignons plutôt de nous faire, faire disparaitre nous-même d’abords avant de penser ailleurs…
- Le Sahara ce n’est pas seulement le Mali et pourquoi c’est ici seulement que la solution ne vient pas…!!!!!!!
- Les autres arrivent à dompter le Sahara et nous on n’arrive pas à avoir une expérience dans ce domaine, pourtant nous y avons vécu de tout le temps… !!!!!
- Oui tout changera mais personne ne sait comment. SEUL ALLAH SAIT ET CHACUN RENDRA COMPTE DEMAIN…!!!!!!!!!!!!!
- Mon Conseil à l’ État : Faites nous des écoles, des centres de sante, des routes…
-Très cordialement.

Abdel Koudousse Ag Abdou Salam Infirmier à Anefis (Mali)

jeudi 21 juillet 2011

Le terrorisme est un : « Recours délibéré à la violence illicite qui est destiné à inspirer la peur pour contraindre ou intimider les pouvoirs publics ou la société, en vue des fins qui sont généralement d’ordre politique, religieux ou idéologiques ».

Ancien Officier Des membres d’AQMI ont encore perpétré, le 05/07/2011, une attaque suicidaire à l’intérieur de nos territoires aux environs de Bassiknou, en bravant aveuglément tout le dispositif militaire installé dans cette zone.

Au cours de cette opération, sensée être une réplique aux défaites successives de Hassi Sidi et Wagadou, les assaillants terroristes, ont tenté vainement d’entrainer nos troupes vers une embuscade préparée à quelque kilomètres au nord est de la base. Nos hommes ont eu, heureusement, le bon réflexe en déjouant la tactique ennemie et du coup leur ont infligé un revers lourd de conséquences.

Cependant la fréquence des combats avec les éléments de l’AQMI et la rapidement de leur réaction (quinze jours seulement après Wagadou) nous interpellent sur l’opportunité d’analyser profondément leur nouvelle stratégie de déploiement et de percer le secret de leurs canaux de déplacement qui semblent se concentrer du coté Nord-est et Sud-est des plus prés de nos frontières.


Comme il semblerait également qu’ils disposent de petits points de regroupement parsemés un peu partout et de ce fait peuvent être d’une extrême mobilité en bénéficiant d’une bonne discrétion dans leurs déplacements. La logique de guerre ouverte qu’ils nous déclarent nous amène, aussi, à penser qu’ils tenteront de ne pas donner un répit à nos troupes en misant plus sur l’usure et sur le coté moral d’autant plus qu’ils profitent de l’émiettement du front intérieur sur la question de l’opportunité de cette guerre qui en fait en est une.

Cette manière d’agir découle même du phénomène de terrorisme qui depuis le 11 Septembre 2001 à éveillé le monde sur la puissante capacité de cette arme à déstabiliser, d’ailleurs dans ces multiples définitions, on trouve celle du Ministère de la Défense Américaine qui dit que le terrorisme est un : « Recours délibéré à la violence illicite qui est destiné à inspirer la peur pour contraindre ou intimider les pouvoirs publics ou la société, en vue des fins qui sont généralement d’ordre politique, religieux ou idéologiques ».

Dés lors on comprendra facilement que ces éléments d’AQMI tant qu’ils ne seront pas totalement nettoyés de nos environs immédiats voire même de toute la sous région, notre souveraineté sera hypothéquée, la terreur planera sur nos esprits et quiconque pourra utiliser cette arme pour déstabiliser notre pays ou contraindre les pouvoirs publiques à servir ses propres intérêts. La détermination de nos forces armées, sous l’impulsion du pouvoir actuel, à combattre ce phénomène par tous les moyens se justifie donc à plus d’un titre.

S’engager à combattre le terrorisme sous toutes ses formes est aujourd’hui perçu, par tous les observateurs avertis, comme un acte courageux libérateur et indispensable à l’édification d’un état moderne et totalement indépendant. Par ce que l’évolution du phénomène a en effet permis de comprendre qu’il peut être motivé par des visées nationalistes ou séparatistes, par l’extrémisme religieux, ou pour des raisons idéologiques autres et même peut être parrainé par des états pour des causes de géostratégie diverses. A l’intérieur même d’un état certaines forces intérieures peuvent utiliser l’arme du terrorisme à des fins propres.

Dans un rapport du service canadien du renseignement et de sécurité, qui s’est longuement penché sur ce phénomène, ses motivations semblent être diverses et complexes : on peut lire ceci « À l’origine, les terroristes s’inspiraient d’une idéologie généralement de gauche, mais aujourd’hui ils sont de plus en plus susceptibles d’être motivés par les campagnes liées au nationalisme ethnique ou à l’extrémisme religieux. Il arrive souvent que ces deux éléments soient réunis, comme dans le cas des militants sikhs qui aspirent à créer un État indépendant, le Khalistan, ou du Jihad islamique égyptien (JIE), qui cherche à instaurer un État islamique en Égypte ».

D’autres analyses et études prouvent également que chaque région du monde, chaque pays est susceptible d’être sous la menace d’un terrorisme propre à ses spécificités. Dans le cas de la Mauritanie nous savons que nous sommes présentement spécialement visés par l’Al Qaïda du Maghreb Islamique pour au moins les raisons suivantes :

- Note pays leur a servi longtemps comme base arrière et havre de recrutement en raison de l’absence d’une autorité centrale forte et consciente du danger que cela peut causer dans le futur. Et qu’actuellement la tendance tend au changement.

- Nos vastes frontières ne sont plus poreuses comme avant, ce qui limiterait leur mouvement et trafic de tout genre.

- La détermination des autorités actuelles à s’attaquer à tous les aspects qui pourraient favoriser le développement du phénomène.

- La prise de conscience des mauritaniens qui se généralise petit à petit sur le caractère néfaste et dangereux du phénomène.

L’AQMI et ses alliés dans la sous région et au niveau national (pcq ils existent) veulent coute que coute inverser la tendance en semant la terreur, ainsi il serait regrettable que certains milieux politiques émettent des réserves quand à l’opportunité de cette guerre préventive contre l’AQMI qui pourtant tactiquement est à notre avantage sachant que dans les zones désertiques on est plus vulnérable en statique qu’en mouvement.

Nous pensons que nos forces armées doivent continuer à traquer cet ennemi dont l’étau s’est de plus en plus resserré sur lui grâce à la bonne coopération sous régionale et à la mise en place du CEMAC basé à Tamanrasset.

S’inscrivant dans cette optique de défense pour une meilleure indépendance et dans le cadre de défense de l’intérêt suprême de la nation, nous exhortons nos autorités afin d’endiguer définitivement cette menace terroriste :

1. Sur le plan militaire

- De repenser l’articulation des régions militaires en installant un nouvel zonage de nos unités en fonction de la nouvelle donne tout en renforçant ces unités opérationnelles en personnel officier plus apte à diriger des situations de crise.

- De créer des unités aéroportées et aéromobiles dotées d’un équipement plus sophistiqué et mieux adapté aux circonstances

- D’introduire le concept du terrorisme tel que vécu dans notre environnement dans tous les centres et écoles de formation de nos troupes

- De redynamiser ses propres circuits et réseaux de renseignements opérationnels et dans ce cadre il ya lieu de demander aux différents corps d’être plus ouverts et à l’écoute à ceux qui sont sensés être utiles.

2. Sur le plan des autres aspects


- Renforcer le front intérieur par une sensibilisation générale sur la nécessité de combattre sans répit ce fléau destructeur.

- De s’attaquer aux problèmes économiques, socioculturels et religieux ayant incidence sur le phénomène et dans ce cadre nous rappelons qu’il y a lieu de s’atteler à l’application des onze recommandations de la conférence sur le terrorisme et l’extrémisme organisée par le Ministère de la défense en Octobre 2010.

En fin, tout en saluant le courage et l’abnégation de nos troupes engagées sur le front, nous lançons un appel encore une fois, à l’adresse de nos hommes politiques de tout bord, que la lutte contre l’AQMI est option de défense nationale sous l’égide d’une coopération militaire sous régionale et qu’il est leur demandé plus de circonspection.

Haroun Ould Rabani
Nouakchott, le 11 Juillet 2011

vendredi 15 juillet 2011

Du bidon exprimé en langages vernaculaires

On dit la langue française riche, mais on s'étonne souvent de quelques expressions africaines tellement justes mais absolument intraduisibles dans cette langue.

Par exemple au Niger, et au Mali, le peuple songhai exprime une explication farfelue ou une justification bidon par l'expression " A houraw né, A fata né", on retrouve la même expression en tamazight sous la forme "idjach diha, izdjar diha" ou encore en bamanan et en dioula (Mali-Burkina, Nord de la côte d'ivoire, Guinée) sous la forme "a dona tan, a bora tan", chez les maures "dakhla hawn, amrag hawn", ce qui se traduit littéralement en français par "c'est rentré par là, et sorti par là". Vous conviendrez bien que ça ne veut rien dire.

Pourtant cette expression au sahel est lourde de sens, elle s'adapte à un certain nombre de comportements des dirigeants qui trouvent toujours à dire avec une phraséologie complexe pour des maux simples, justifiant ainsi l'inertie totale voire l'irresponsabilité notoire qu'on croise dans les bureaux climatisés de l'administration publique.

Le fond Mondial qui lutte contre le plaudisme, la tuberculose et le SIDA l'a appris à ses dépends, "c'est rentré là c'est sorti par là" c'est aussi la règle comptable qui prévaut partout quand, dans les grands simposiums on s'auto-gratifie d'un recul permanent de la bonne gouvernance.

"A dona tan, a bora tan", n'est ce pas? C'est ça même l'avenir de l'Afrique!

mercredi 13 juillet 2011

Petit retour en arrière, éphéméride et attrape-nigauds!

C'était il y a deux ans au Mali le pays qui rêve debout....

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"Découverte du pétrole au Mali : Le premier forage en mars 2010"

mardi 22 décembre 2009
Selon certains responsables de l’Autorité pour la promotion de la recherche pétrolière au Mali (AUREP), les travaux d’exploration du pétrole dans le nord de notre pays se poursuivent normalement et incitent à l’optimisme. En effet, après les opérations d’acquisition sismique qui ont duré plusieurs mois, maintenant, place à la logistique et à la constitution de la base et du site aéroportuaire. Ces travaux permettront de faire un premier forage susceptible de découvrir du pétrole ou du gaz.
Dans les mois à venir, la recherche du pétrole dans le septentrion de notre pays connaitra une étape décisive. « Les travaux jusqu’ici effectués sont promoteurs et on est vraiment optimiste, quant à la découverte du pétrole ou du gaz », a laissé entendre, il y a quelques jours, un haut responsable de l’Autorité pour la promotion de la recherche pétrolière au Mali (AUREP).
A titre de rappel, c’est en 2008, tout jute, que les travaux de recherche pétrolière dans le nord de notre pays ont pris un nouvel élan. Malgré certaines mauvaises langues et la situation insécuritaire, les travaux se sont normalement déroulés suscitant diverses interprétations au sein de l’opinion nationale et internationale.
En effet, l’Entreprise nationale italienne d’hydrocarbures (ENI) campée à Assedrème, une localité située à 570 Km au nord de Tombouctou (6è région administrative du Mali), avait reçu le vendredi 22 février 2008, la visite de Hamed Sow, à l’époque, ministre des mines, de l’énergie et de l’eau. C’était une première, d’un haut responsable malien qui a été suivie, quelques mois plus tard, de celle de son successeur Mamadou Igor Diarra.
Les opérations d’alors consistaient à faire des sondages sismiques des blocs 1, 2, 3, 4 et 9 attribués dans le bassin de Taoudéni à l’Entreprise nationale algérienne de géophysique (ENAGEO), une des filiales de la SONATRACH, première des douze sociétés pétrolières d’Afrique. Ces blocs appartenaient au consortium constitué d’ENI 50%, Baraka petroleum 25% et SIPEX 25%. Cependant, après les travaux d’acquisition sismique de plusieurs milliers de kilomètres ayant coûté à peu près 35 millions de dollars, le conglomérat s’est éclaté. De nos jours, les blocs 1, 2, 3, 4 et 9 appartiennent aux sociétés ENI avec 66,67% des actions et 33,33% à SIPEX.
Avant dernière étape
Initialement prévu pour juin 2009, le premier forage sera fait, plaise à Dieu, en mars 2010. C’est cette exploration du bloc 4 qui permettra aux nombreux spécialistes de découvrir le pétrole ou le gaz. Vu ses potentialités, il est même possible qu’elle aboutisse à la trouvaille des deux. En tout cas, les précédents travaux ont mis fin aux conjectures scientifiques. A noter qu’un seul forage coûte environ 30 millions de dollars soit 15 milliards Cfa pour une profondeur variant entre 1500 et 1800 mètres.
Ainsi, après cette étape, on procédera à l’installation de la plate forme, de la canalisation et des pipelines en vue d’évacuer le pétrole malien par l’Algérie. Le choix du pays du président Abdoul Aziz Bouteflika au détriment de la Mauritanie, se justifierait par le fait qu’il dispose de la compétence et des infrastructures adéquates en matière de la recherche, de l’exploitation et du transport de l’or noir.
« Le forage nous permettra de déterminer les champs pétroliers et le volume d’hydrocarbures. C’est une opération que nous appelons les trois ‘’D’’ ou les trois dimensions : hauteur, longueur et largeur », a expliqué Idrissa Djibrila Maïga, chef du service géologie pétrolière à l’Autorité pour la promotion de la recherche pétrolière au Mali (AUREP). Mandaté par sa structure, M. Maïga a suivi sur le terrain les travaux effectués par les différentes sociétés de recherche pétrolière. A ce titre, il est, en quelque sorte, l’œil et l’oreille du gouvernement malien auprès des sociétés.
Conscients de l’importance et de la sensibilité de leurs missions, le directeur général de l’AUREP Mamadou Simpara et son personnel adressent, chaque semaine, au ministre de tutelle, un rapport détaillant l’état d’exécution des travaux. Ce même rapport, semble-t-il, est communiqué à la présidence de la République et à la primature. Ces derniers remercient tous les acteurs dont l’implication a permis de parvenir à ces résultats probants.
Par ailleurs, dans le bassin de Nara, la joint-venture Afex global et Glenore a déjà terminé ses levés géophysiques aéroportés. Bientôt, elle entamera ses opérations d’acquisition sismique devant prendre fin en 2010. D’autres sociétés sont en train d’évoluer positivement en respectant leurs engagements contractuels. Et, aujourd’hui, sur 28 blocs 15 ont été attribués à 12 sociétés et 13 sont libres.
Par ailleurs, à signaler que hormis l’effectif de l’armée assurant la sécurité du personnel et des installations, beaucoup de maliens et algériens sont employés par les sociétés. Le climat varie entre 8° degré en saison froide contre 47° en saison chaude. Cependant, à plein temps, un docteur veille à la santé des travailleurs grâce à une infirmerie équipée des moyens. Il y a aussi une pharmacie bien approvisionnée en médicaments. Une ambulance tout terrain équipée assure l’intervention en milieu désertique. Bref, toutes les dispositions sont prises pour parer au pire des cas.
La zone de Taoudéni, autrefois, réputée à cause de son ancien bagne où beaucoup de maliens y ont laissé la peau, devient de plus en plus un haut lieu de développement du Mali grâce aux travaux de recherche pétrolière. En février 2008, soit au tout début des opérations de recherche, l’Entreprise nationale algérienne de géophysique (ENAGEO) a installé un forage à grand diamètre à Foum Elba, un hameau situé à 25 Km du site abritant sa base. Cet ouvrage représente tout, pour les habitants et le cheptel.
Sékou Coulibaly

lundi 11 juillet 2011

WAGADOU, FAGUIBINE, BASSIKOUNOU, TESSALIT, le couloir "safe" de AQMI

Suite au post précédent, il s'avère bien que le mouvement signalé était bien destiné à une expédition punitive contre la Mauritanie après le contact de Wagadou. Il s'avère bien que l'armée Mauritanienne ai donné une sévère correction au barbus dans la ville de bassikounou, qui ne sont revenus au Mali qu'avec 9 véhicules sur la vingtaine, chargés de "chair humaine". On apprend aussi que hormis des fortes têtes (el chinguetti ou Abdel kerim), et quelques authentiques du GSPC algérien, l'essentiel des troupes est composé de bric à broc (Oulad allouch du Mali, Moawiyistes mauritaniens, criminels de la drogues maliens, sous traitants divers...).
On apprend aussi que malgré les effets d'annonces sur une participation de l'armée malienne aux combats que ce soit à wagadou ou dans la zone frontalière de Bassikounou, il n'en a rien été. Cette dernière fait bien des sorties mais fait également tout pour ne pas être en contact direct avec AQMI. Elle se limite donc au constat ex-post.

Aqmi ayant vu sa tentative échouer à Bassikounou, ils sont revenus tranquillement dormir au Nord de Tin aicha (dans le faguibine) avant de continuer vers tessalit en suivant leur couloir habituel.

Il est encore loin le temps où on peut affirmer avec certitude que la sécurité est assurée surtout pour le tourisme, côté malien malgré les annonces et les affirmations médiatiques.

C'est sans doute ce qui rend la confiance timide entre la Mauritanie et le Mali et qui contribue carrément à la méfiance justifiée de l'Algérie et de la France vis à vis de ce pays.

mardi 5 juillet 2011

APRES WAGADOU, AQMI DANS LE FAGUIBINE (MALI)

Chassées de la forêt de Wagadou les unités AQMI se retrouvent en masse (20 véhicules arrivés par petit groupes la nuit) probablement du grand nord (tessalit) avec comme comme guide Moktar Bel Moctar alias le borgne en personne, dixit la population.

Ces unités seraient survolées par des avions qui ne peuvent pas répérer les véhicules bien cachés sous les prosopices denses de la forêt de Tin Aicha.

Selon les mêmes sources locales, ils auraient minés les entourages au point que 3 éleveurs ont sauté sur une de leurs mines provoquant  leur amputation des membres supérieurs. Au dernières nouvelles, les 3 personnes seraient hospitalisées à Tombouctou où les autorités maliennes ont été informées.

Une nouvelle base ou une préparation d'expédition punitive suite aux évènements de la forêt de Wagadou?

L'avenir proche nous le dira.