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Le revenant

dimanche 17 juin 2012

L'ATTcratie et le Chaos Actuel au Mali

J’ai lu avec intérêt dans « Ligne de force » de « Les ECHOS HEBDO », NO 1210, votre article intitulé « Non à l’amalgame !!! ». Vous avez noté ceci : « Le 22 mars 2012, une mutinerie muée en coup d’Etat a emporté le régime de Amadou Toumani Touré et avec lui la République du Mali dans le chaos. Le Mali coupé en deux : le Nord occupé par des envahisseurs sans foi ni loi et le Sud par des aventuriers de tout poil.» 
Nous trouvons ici que le Mali est victime du comportement de ses fils et de ses cadres. Chacun en sa manière veut amener la vérité de son coté sans être réellement objectif. Moussa Traoré avait dit le 25/02/1980, lors d’une conférence de cadres tenue à l’actuel haut conseil national des collectivités après sa visite officielle en Syrie et en Iraq : « qu’il jure, qu’il n’est pas un prophète de malheurs mais que si ce pays ne suit pas sa politique, dans cinq ans, il ira au chaos et à l’anarchie». Nous vous apprenons Mr Konaté que le Mali était coupé en deux et occupé par ces hommes que vous qualifiez de « sans foi ni loi » avant la chute de Amadou Toumani Touré.

 Le CNRDRE n’est rien dans la chute de tout le nord et son occupation par des forces étrangères. Vous parlez de « République du Mali », est ce qu’il y avait une République du Mali sous ATT ? La république islamique de Mauritanie venait faire des frappes aériennes sur notre territoire en tuant nos paisibles populations civiles innocentes. Vous étiez où ? Monsieur François Mitterrand a dit : « Là où une zone d’ombre échappe au regard du peuple, il n’y a pas de République. » Vous étiez où lorsque le président ATT a piétiné la cour suprême du Mali dans l’affaire Diawara ? Moussa Traoré que vous qualifiez de dictateur avait eu à respecter les décisions de la cour suprême du Mali. Vous avez oublié l’affaire Manassa Danioko ? Qu’est ce qu’ATT n’a pas fait dans ce pays sous son régime ? Il a ramené la République du Mali à sa personne. Rappelez- vous de ses nouveaux découpages territoriaux où il a fait d’un désert une région administrative. Dans quel objectif ? Qui a levé le petit doigt parmi ce que vous appelez représentants du peuple, élus par la démocratie intégrale ? Nous vous informons qu’on ne ramène pas une république à sa personne. La République du Mali est au-dessus d’une personne, d’un parti politique ou d’un groupe de personnes ou d’individus. L’armée malienne appartient à la République du Mali et non à ATT. C’est le Mali, qui a formé ATT à l’école normale secondaire jusqu’en 3ème année en 1969 et c’est le Mali qui l’a formé dans son académie militaire de novembre 1969 à l’année 1972 où il a été promu officier. 

Savez-vous Mr Konaté, comment la ville de Gao est tombée sous le contrôle des différentes forces rebelles ? Et la ville de Tombouctou ? Allez-y savoir. Nous vous donnons quelques pistes. « Ceux qui ont comploté contre Tombouctou 1. Ceux qui ont comploté contre Tombouctou Le nouveau mouvement FMLA a été crée par les mêmes personnes ayant armé la milice qui a attaqué Tombouctou aux premières heures de la rentrée des rebelles. Ceux qui se disent natifs et propriétaires de Tombouctou ont profité de la naïveté des gens et de la complicité de AA pour commettre leurs forfaits. Les chefs se nomment: LAMINE TAHAR DINA (qui a cassé le magasin d'armes du camp militaire) SIDAT (le maire de Ber qui personne ne l'ignore à Tombouctou est entrain de voler et rapter les véhicules) HACIM SIDI BOUBACAR BALY (qui a trompé les ressortissants de Tombouctou à Bamako afin de leur faire gober l'utilité de la milice qu'ils ont mis sur pieds) ET AUTRES Nous sommes actuellement entrain de recenser l'ensemble des collaborateurs et complices de ces bandits. Qu'ils sachent que jamais Tombouctou n'oubliera ce qu'ils ont fait, on ne leur pardonnera jamais même si cela doit durer 1000 ans ils seront châtiés par les mains des fils de Tombouctou. L’heure n'est plus à se couvrir la face, il faut dénoncer tous ces vautours dont on connait l'implication dans le trafic de drogue et le rapt des otages et les brimades causées à la population de Tombouctou. Personne au temps d’ATT ne pouvait les affronter car ils avaient leurs entrées à la présidence et à la sécurité d'Etat. Chose plus bizarre c'est encore la complicité des certains natifs de Tombouctou (sonrai/bellas/arabes/tamasheqs) Nous n'avons plus le droit de baisser les bras devant le complot international tramé contre le Nord. Nous dénonçons déjà certains pays comme l'Algérie, la Mauritanie et la France qui ont armés et hébergés ces bandits, sans oublier le Qatar un pays qui se dit musulman. Chers amis faites circuler et partager ces informations qui ne sont pas de la délation mais les faits que nous avons vécu à Tombouctou Merci 2. 


Ceux qui ont vendu Gao.... Ils s’appellent Sherif Ould Tahar (connu pour sa société d’importation du Thé Tilemsi et ses relations avec Lobbo Traoré), Mohamed Rouggy (le plus puissant des narco arabes), tous deux sont les beaux fils de l’honorable Ould Mataly (véritable maitre des salafistes du MUJAO aujourd’hui à Gao). Leur mentor lui, s’appelle Hanoune Ould Aly (beau fils du ministre Mohamed El Moctar) Ce trio et le député sortant de Bourem sont les véritables maitres de Gao aujourd’hui. Ils parrainent le MUJAO qui contrôle Gao, à savoir le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest. Ils se pavanent en ville flanqués de garde du corps et donnent les ordres à tour de bras. Il s’agit là des principaux opérateurs économiques du narco terrorisme des arabes, et des financiers du MUJAO et d’Al Qaida. Après avoir fui Bamako, Ils ont pris quartier dans les banlieues chics de Niamey et Ouaga où ils ont mis à l’ abri leurs familles et où ils préparent de nouveaux chantiers. A coup de cadeaux exorbitants et de narco euros, ils se payent les polices locales et continuent tranquillement leurs affaires. Ce sont, eux qui ont planifié et organisé la chute de Gao avec la complicité des hommes de main d’ATT au Nord, à savoir les traitres Ould Awainat (Organisateur du vol d’Air Cocaïne), Baba Ould Check (maire de Tarkint qui a sa main dans toutes les affaires louches) et Ould Meydou (Colonel major refugié dans une ambassade étrangère après la tentative ratée de son arrestation par le CNRDRE). Ces maitres de la manipulation et puissants narcotrafiquants mangent dans toutes les sauces comme ont dit. Ils dirigeaient réellement le Mali d’ATT et sa sécurité au Nord et à la chute de celui-ci, ils n’ont pas hésité à trahir le pays et donner la ville de Gao en pâture aux ennemies de la nation. Etant les hommes de main d’ATT, ils donnaient les ordres à l’état major et entretenaient en même temps les hommes du MUJAO grâce à leur trafic de drogue et aux millions qu’ils récupèrent de la vente des otages occidentaux." En parlant de ceux qui comparent les 23 ans de dictature aux 20 ans de démocratie, l’essentiel pour un pays c’est la justice. Nous vous disons qu’il y’ a des régimes d’exception qui valent mieux que certaines démocraties. La démocratie implique l’égalité devant la justice, le droit d’aller à l’école, le droit à la protection. Nous ne croyons pas s’il y’a eu une démocratie depuis la chute de Moussa. Il faut plutôt nous parler de droit de se « défouler ». Nous n’avons jamais vu dans une démocratie où on qualifie des rebelles de « démocrates en armes ». ça été dit lorsque la rébellion battait contre le régime de Moussa Traoré en 1990, certains grands ténors de la démocratie les qualifiait de « démocrates en armes ». C’est la démocratie qui pousse à la guerre civile ? On l’avait vu en 1997, lorsque l’ADEMA sous la conduite de Mr Ibrahim Boubacar Keita, pour abattre Mr Mountaga Tall, avait élu domicile à Ségou et où il avait mené sa campagne sous le slogan : « Ségou aux ségoviens » et parlant de la guerre entre El hadj Omar et N’Golo Diarra. Ça, c’est la guerre civile et non la démocratie. D’autres hommes de mains ont été utilisés pour dégager le même IBK en 2000. D’autres aussi ont été utilisés en 2002 pour dégager Soumaïla Cissé. Vous avez suivi dans votre article en disant « Dans quel état le Mali a été remis à ATT en juin 2002 ? Un Mali Un et sauf ».Oh! Mr Konaté, vous voulez parler du « pronunciamiento électoral » que le concepteur de Jamana avait imposé au peuple malien pour ramener ATT au pouvoir. Les événements du 22 mars 2012 sont les conséquences de ce pronunciamiento électoral de 2002. Voilà ce que Soumaïla Cissé, Choguel Maïga et Mountaga Tall disaient après les élections de 2002 : « Il n’y a pas eu de vote, celui-ci est à reprendre » (Me Tall). « Les résultats publiés relèvent de la tricherie, de l’escroquerie, voire de l’insulte à l’égard du peuple malien. » (Choguel Maïga) « …Nous avons vu des voleurs crier au voleur, des distributeurs d’argent faire les miséreux, l’Etat mis au service de certains, les ambassades et les consulats mobilisés pour une cause inavouable. Qui a bénéficié des largesses de pays amis, de soutiens discrets et efficaces des autorités du pays par delà nos frontières ? J’aurai tellement souhaité comme c’est la règle dans les pays démocratiques qu’un débat entre les deux candidats finalistes ait lieu. Mais hélas, l’autre camp a refusé, il a préféré rester dans l’ombre. Le communiqué de l’ORTM est donc un faux, mais l’Office est habitué aux petites faveurs, dommage pour notre démocratie. On n’a jamais vu, de mémoire de démocrate, une campagne à l’élection présidentielle du 2ème tour se dérouler sur 36 heures. Il y va de notre crédibilité, de la crédibilité de notre démocratie. A moins que, le « deal » souvent murmuré existe et que le passage de témoin n’avait besoin que d’un habillage savant comme chacun de vous le sentait déjà depuis de longs mois. J’apprends qu’il y aura des « brigades de vigilance » dans les bureaux de vote, où est donc le gouvernement et le pouvoir d’Etat ? »Soumaïla Cissé. Voici l’état dans lequel, le Mali a été remis à ATT en 2002. Un état défini par Dr Mamadou El Béchir Gologo, médaille d’or de l’Indépendance (paix à âme) « Le régime ADEMA vénal, accroché de bas en haut au pouvoir de l’argent obtenu de n’importe quelle manière, après s’être illicitement enrichi par braderie, délinquance financière, magouille de toutes sortes, a fini par découvrir sa vraie face : celle de la restauratrice impénitente ! … »(Le journal, L’Inter de Bamako, no 349 du lundi 05 mars 2012). Ce travail de braderie a bien continué avec ATT, militant de l’ADEMA, porté au pouvoir en 2002 par la bénédiction de l’ADEMA. Nous vous apprenons aussi que l’armée qui a été défaite au nord du Mali est bien l’armée du Mali dont les soldats qui la composent actuellement ont presque été entièrement recrutés sous les vingt ans du régime ADEMA (1992-2012). Votre militant ATT, avait dit en rendant sa démission, « qu’il a voulu faire de son pays, un pays émergent ».On ne peut jamais faire d’un pays ignorant, d’un pays émergent. L’école a été abandonnée durant les 20 ans de « démocratie » de l’ADEMA, une école effacée de son programme politique. On ne peut faire une démocratie dans l’ignorance. Comment parler de démocratie, lorsqu’un citoyen ne sait pas voter ? Comment parler de démocratie, lorsque les démocrates arment les mêmes enfants du pays les uns contre les autres ? Allez-y savoir les élections des comités AEEM : c’est à coups de pistolets, de machettes sous les yeux des « démocrates sincères et des patriotes convaincus ».Comment parler de démocratie lorsque des cadres maliens pillent les maigres ressources du pays et se font élire députés à l’Assemblée nationale? Est-ce qu’on peut qualifier un voleur de démocrate ? Qui a le droit de prendre son prochain le torturer et le tuer ? Comment parler de démocratie s’il n y a pas de justice ? Le fondement d’un état, c’est la justice et s’il n’y a pas de justice, il n y a pas d’état. On ne peut pas payer six millions pour être magistrat et rendre la justice dans le sens du droit. Comme on ne peut pas payer trois cents mille CFA pour être policier et bien faire son travail de policier. Cela est valable pour les enseignants, les médecins et tous les autres corps socioprofessionnels. Le Mali a été remis à ATT comme un pays vassal de la Libye, 52 voyages effectués en Libye sous le président Alpha, concepteur de Jamana. La paix avec les touaregs a été payée à coup de milliards sous son régime d’après les journalistes qui animent « Afrique presse » à TV5 Monde. Mais, on ne paye pas une paix en pièces sonnantes mais avec la guerre et la table de négociation. Il a fallu que Kadhafi tombe et meurt, quatre à cinq mois après, le Mali du 22 septembre 1960 devienne un puzzle. Quelle honte pour notre « démocratie » qui se plait toujours à parler du 26 mars 1991. Vingt six mars ne peux jamais égaler le 22 septembre 1960, date de naissance de la République du Mali, point de départ du Mali moderne. Déjà, avant la fin du mandat du président Alpha, les problèmes avaient commencé avec le caporal chef Ibrahim ag Bahanga. Vous avez oublié ses différentes attaques contre les forces armées, de sécurité et administratives soldées par mort d’hommes, prises d’otage, destruction de bâtiments administratifs militaires, réclamation de sommes colossales d’argent (son attaque contre Tarkint où les gendarmes ont été tués, il réclamait 50 millions de nos francs et son village en commune). A l’époque, l’armée malienne l’avait coincé dans les montagnes et il n’avait aucune porte de sortie mais le président Alpha par l’intermédiaire de son conseiller Mr Traoré, l’a satisfait et l’avait laissé partir. Encore, à la fin du mandat du président Alpha, la guerre entre les groupes communautaires (kounta et arabes) a commencé dans la région de Gao. A la fin de son mandat, les maliens avaient dit au président Alpha que ses ministres étaient corrompus, il n’avait rien trouvé que de leur dire d’aller s’associer et les assigner en justice. Dans l’affaire dite « 1.15 » de la fonction publique, le président Alpha avait dit aux enseignants qui l’avaient aidé à monter à Koulouba que « personne ne viendra faire mieux que lui pour les enseignants. » Il avait tenu ce discours face à des journalistes, venus l’interviewer à l’occasion d’un 08 juin. Mais après lui, les enseignants ont eu beaucoup. Mais nous reconnaissons plusieurs valeurs positives de la « démocratie malienne » sous le président Alpha. Premièrement nos conditions de vie de fonctionnaires ont été améliorées. Beaucoup de droits qui étaient piétinés sous le régime militaro-UDPM ont été rétablis par lui. Nous reconnaissons que nos salaires, en tant qu’enseignants de 1984 à 2012 ont été multipliés par quatre. Là où, il y a le déséquilibre, les démocrates n’avaient pas enlevé le pays dans le PAS (programme d’ajustement structurel) initié par Moussa Traoré. C’est la démocratie malienne qui a fait des fonctionnaires milliardaires. Où est la justice ? Comment des fonctionnaires de même grade, certains sont dans des villas construites à coups de millions, d’autres ont un problème de survie ? Le Mali était plus corrompu sous la « démocratie » que sous la dictature. Il y a plus de justice sous la dictature que sous la « démocratie ». Ce que Mr Konaté doit comprendre, il y a des dictatures positives, des dictatures négatives, des démocraties positives et des démocraties négatives. Une dictature positive vaut mieux qu’une démocratie négative. C’est cette dernière qui est arrivée à notre peuple, il a perdu sa bravoure d’antan et voilà que son pays est aujourd’hui occupé. Mais, ce n’est pas une fatalité, c’est une épreuve du Seigneur de l’univers à un peuple. C’est pour l’amener à se corriger et à aller de l’avant au cas où il le souhaite. Un peule doit se méfier de la perversité ! Comment parler de démocratie lorsqu’en 2001, avec la nomination des directeurs de CAP, le cabinet du ministère de l’éducation a bien fait le travail en nommant ce qu’il faut à la place qu’il faut mais un baron de l’ADEMA (nommé MSD), haut cadre de l’éducation nationale, était venu s’enquérir de la liste et avait eu à barrer tous les directeurs de CAP proposés qui n’étaient pas dans une section de l’ADEMA. Quelle démocratie de façade ? Vous avez noté ceci « Quand les pyromanes d’hier de l’Assemblée nationale et de structures publiques et privées font l’amalgame et renouent avec leur méthode de vandalisme malgré leur statut, il y a de quoi désespoir ».Mr Konaté, vous avez oublié que c’est avec cette même méthode de pyromanie que les « démocrates » sont arrivés à bout de Moussa Traoré en mars 1991. Ceux qui sont morts au sahel vert et qui sont enterrés au carré des martyrs sont tous des saints ? Le colonel Tiécoro Bagayogo a dit « celui qui tue sera tué » (voir « Transferts définitifs du colonel Hacimi S Dembélé). Nous voyons dans les évènements du 30/04/12, les mêmes cheminements par lesquels les « démocrates sincères » sont arrivés au pouvoir en mars 1991. Ils avaient marché sur les cadavres des maliens pour aboutir à leur fin et ils sont prêts à le répéter. C’est ce que leurs complices impérialistes ont fait pour faire partir le capitaine guinéen Moussa Dadis Camara. Nous voyons leur démarche à travers leur demande d’intervention de la CEDEAO, une boite postale de la France. C’est exactement les démarches faites au près de la fondation France Liberté de Danielle Mitterrand. Quel paradoxe quand des révolutionnaires s’allient au diable impérialiste contre la liberté et l’indépendance de leur peuple. Salaire de la trahison ! Ne diaboliser pas votre junte. Avant tout ce sont des maliens, nés au Mali et grandis au Mali. Ils ne sont pas moins que les membres du CMLN en novembre 1968. Quand ils ont fait leur coup d’état le 22 mars 2012, ils ont appelé la classe politique à une convention nationale, cette classe a refusé et ses acteurs vont chez un capitaine étranger, ancien putschiste pour se mettre d’accord. Quelle honte ! Quel égoïsme ! A la mort de Pierre Bérégovoy (ancien premier ministre français), le président Mitterrand avait dit ceci : « Toutes les réponses du monde, ne justifient pas qu’on ait jeté aux chiens, l’honneur d’un homme. » Ce même capitaine avec son ami de la Côte d’Ivoire ont imposé leur diktat au Mali en introduisant leurs hommes dans le gouvernement du Dr Cheik Modibo Diarra. Quel est le problème s’il y a des hommes du CNRDRE dans le gouvernement. Ceux qui disent que le CNRDRE est illégal, se trompent aussi. Il est et demeure un acteur principal de fait de la transition. Il ne faut pas se leurrer, un coup d’état est un coup d’état. C’est tout. Les « démocrates sincères », ont même leurs cadres avocats et constitutionalistes qui les conduisent chaque jour dans des interprétations fallacieuses de l’accord-cadre, un texte clair et limpide à notre avis. L’acharnement que les « démocrates sincères » sont entrain de faire sur le CNRDRE, ils ne l’avaient pas eu en faisant tomber l’UDPM en mars 1991. Personne des acteurs du FDR n’est acteur de notre indépendance et n’a pas aussi une médaille d’or de l’Indépendance. C’est ce que un cadre de l’US-RDA, avait dit au lieutenant Moussa Traoré à l’Assemblée régionale de Gao en 1968, lorsqu’il était venu expliquer les raisons du coup d’état de novembre 1968. Le lieutenant avait commencé à descendre l’US-RDA, mais un cadre de ce parti dans la salle, lui avait dit ceci : « Lorsque l’US-RDA menait sa lutte d‘indépendances, les militaires étaient où ? » Le Mali n’appartient pas au FDR et ni à un individu et ni à un groupe d’individus. Il appartient à tous les maliens. Pour les animateurs du FDR, le Mali c’est eux. Même s’ils meurent, le Mali va continuer. Est-ce que réellement, ils sont des « patriotes sincères ? » On n’a vu personne parmi eux porter même une petite blessure pendant les journées folles de mars 1991. Nous avons compris qu’ils ont envoyé les ignorants à la boucherie. Ils sont maintenant bien assis dans leurs villas. Villas construites par le salaire de la trahison. Aussi à leur compte, une presse qui reçoit des strapontins et des dividendes et qui se permet d’écrire du n’importe quoi. C’est cette même presse qui avait eu à surévaluer les forces rebelles avec la bénédiction de leur mentor ATT. Ils ne luttent pas pour le peuple mais pour leurs intérêts. Marx a déjà donné la réponse : c’est la lutte des classes. Si l’Assemblée nationale du Mali avait bien joué son rôle, il n’allait pas avoir les évènements du 22 mars 2012. Mais le président par intérim a déjà fait le souhait quand il disait « qu’il pouvait assumer la transition ».Quelques jours avant le coup d’état. C’est grave, quand un journaliste n’analyse pas les conséquences de son écriture. On se rappelle, un journaliste malien avait eu à écrire en titre de sa livraison : « Bouteflika, cancre de la lutte anti-terriroriste » On ne doit pas exposer notre pays à un voisin qui est une puissance régionale, un partenaire du Mali dans plusieurs domaines. Sa contribution à l’essor de notre pays est considérable. Son utilité pour le Mali est plus importante que la personne d’ATT. Tout ça parce que le journal algérien AL Wattan s’était attaqué à la personne de notre président. Les hommes passent avec leurs régimes mais les pays demeurent. A la fin, vous avez noté « Ceux qui voient dans ce coup d’Etat, le soleil devant leur porte se trompent lourdement. Le peuple malien n’est pas dupe. Le bien a toujours vaincu le mal comme la vérité qui l’emporte sur le mensonge ». Nous vous répondons ici, qu’il y avait un soleil, un peuple le 19/011/1968, le 26/03/1991 et le 22 mars 2012. Tant il y a des évènements, il y aura des hommes pour les applaudir. D’après Leconte de Lisle, « le peuple est lâche et versatile. » Il faut comprendre que personne ne connaît le lendemain sauf le Seigneur de l’univers. Ce qui s’est passé le 22/03/12, est un fait de Dieu. Si non, comment imaginer qu’un président pour lequel, il ne reste que 77 jours pour passer le témoin à son successeur, il lui arrive une telle punition. Regardez le ciel Mr Konaté. Les évènements du 22 mars 2012 peuvent être une très bonne leçon pour le peuple malien et ils peuvent être de très bons stimulants pour son décollage au cas où il reçoit une leçon. Le problème est là car l’homme oublie vite. Il vaut mieux militer dans le bon chemin pour faire sortir notre pays dans cette situation difficile qui est le fruit d’une mauvaise politique menée depuis plus de vingt ans. La politique des strapontins et des dividendes. Quelle différence faite-vous entre un paysan analphabète du nord qui va voter pour cent francs de thé et de sucre, un paysan du sud qui va voter pour un sac de sel et un cadre malien qui vote pour un poste de directeur de service, de poste d’ambassadeur, de ministre, etc. Voilà, les pratiques qui ont pendant plus de vingt ans ont plongé le Mali dans le noir. « L’imposture est l’hypocrisie de la conviction. L’hypocrisie n’a pas la puissance de la conviction, comme le mensonge n’a jamais la puissance de la vérité….. » (Alphonse de Lamartine). C’est ce que les « démocrates sincères et les patriotes convaincus » n’ont pas compris. Arrêtons de nous sous-estimer les uns les autres et allons au travail. C’est dans notre intérêt et seul « le travail libère l’homme ». Bien à vous. 
Bamako, le 04/05/2012 
Yacouba Aliou

samedi 26 mai 2012

Etat islamique de l'Azawad: De la stupéfaction au questionnement


  




Quoi penser ce soir ? …................................................

Après l'annonce de l'accord entre le MNLA et Ansar Edine aucun observateur sérieux ne peut s'empêcher de tourner les questions dans tous les sens à la hauteur de la complexité des dossiers saharien et de l'Azawad en particulier.

Les tirs de joie à Tombouctou Gao et Kidal des deux protagonistes à l'annonce de cette signature notent bien la satisfaction des azawadiens d'avoir écarté le risque imminent d'affrontement entre les deux parties après que l'objectif de libération de ce territoire soit acquis par rapport à la présence de l'armée et de l'administration maliennes.

Le mur de la destination était si haut pour le MNLA qui n'avait jamais prévu la complexité de l'affaire de l'indépendance de l'azawad mais les faits l'ont obligé à s'y adosser quelques temps dans l'espoir d'une reconnaissance et d'un soutien internationale qui a tardé à venir.

Les calculs sur la constitution d'une force militaire capable de chasser AQMI dans la zone après avoir chassé le Mali ont été partiellement faux. La communauté internationale avec en premier rang la France les Etats Unis et dans une moindre mesure les pays de la sous-région s'est raidie à l'idée de valider une partition de la république du Mali malgré le fait accompli militaire laissant la force économique des partisans d'un état islamique prendre le poids dans l'échiquier grâce à la capacité financière d'entretien d'une armée.

Pendant que les territoires conquis restaient ouverts à Ansar Edine à AQMI qui y circulaient en toute liberté, les azawadiens s'étonnaient qu'une telle proximité ne puisse apporter qu'autre chose qu'un système liberticide croyant que la pratique islamique séculaire étaient suffisante pour se prémunir d'une revendication « islamisatrice » qui puisse leur être applicable.

La realpolitique ayant ses raisons que la raison ne connaît point le triste constat fût qu'il est difficile pour le MNLA d'entretenir une armée de 5 à 6000 hommes sans tomber ni dans les enlèvements, ni dans les trafics illicites ni dans la pillages du peuple qu'ils étaient censés libérer, en attendant une reconnaissance incertaine d'un état quelconque, le scénario d'un retour à un Etat Malien étant définitivement exclu par l'Etat Major et les officiers du MNLA.

Ansar Edine leur offrit non sans difficultés une proposition de fusion et un budget avec en échange l'acceptation d'un Etat Islamique appliquant la charia. C'est la seule proposition obtenue après tant de missions d'explication du combat indépendantiste dans le monde entier, les liens de fraternité entre membres et la volonté de ne pas transformer l'azawad en un champ de bataille entre ses fils ayant fait le reste.

Pour les observateurs que nous sommes, il est difficile de ne pas penser une seconde à la possibilité d'un accord de circonstance dont la portée peut être lue sous plusieurs angles différents :

  • Les deux parties sont sincères et dans ce cas pourraient réellement constituer un rempart solide et efficace contre le danger terroriste en mettant en commun les atouts de chacune pour solidifier la maîtrise territoriale et rebâtir un Etat certes islamique à l'exemple de la Mauritanie qui préserve une certaine forme de liberté intrinsèque à la culture et à l'identité locale.
  • L'accord en question est une manière de remettre à plus tard une guerre fratricide mais la fusion des troupes fait prendre le risque à l'une des parties d'absorber l'autre dans le cadre de ses objectifs initiaux.

  • L'internationale islamiste détient un pouvoir encore plus fort que les deux entités réunies et utilise ses liens avec Ansar Edine pour infiltrer encore plus son idéologie et dans ce cas les frontières de l'Azawad telles que définies par les indépendantistes ne seront qu'hypothétiques devant l'ambition sous-régionale voire africaine de Al Quaeda.

Dans tous les cas, bien malin qui pourra dire si tôt lequel de ses scénarios est le plus probable.

Il est évident que ceux qui craindront le dernier sans prendre en considération les deux premiers pourraient dès demain commencer à travailler dans le sens d'une médiatisation à outrance soit par conviction soit par lâcheté ou soit par intérêt.

Il est peut être plus que temps d'associer le peuple azawadien qui n'a toujours pas choisi et qui observe, au déroulement des choix quelques fois cornéliens qui lui sont dictés et cela depuis 50 ans.

Issane ANSAR

mercredi 2 mai 2012

Géopolitique/ Course de vitesse dans l'Azawad


Le printemps arabe de 2011 a débouché sur un « hiver islamique ». En sera-t-il de même du « printemps saharien » de 2012 ? Le 1er avril, les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) se sont emparés des deux grandes villes de la boucle septentrionale du Niger : Gao, à l’est, l’ancienne capitale de l’empire songhaï ; et Tombouctou, à l’ouest, l’ancienne « ville sainte » de l’islam saharien. Mais une autre force est apparue presque aussitôt dans leur sillage : Ansar Dine (« Les Partisans de la Religion »).


Les deux organisations n’ont pas le même drapeau : le MNLA arbore une bannière vert-rouge-noir, avec un triangle jaune en chevron ; Ansar Dine, l’étendard noir des islamistes. Elles n’ont pas les mêmes buts : le MNLA veut créer un Etat-nation dans l’Azawad (« Le Pays des Pâturages »), c’est à dire le nord du Mali actuel, à peuplement touareg, mais ne revendique pas le reste du pays, centré sur Bamako ; alors qu’Ansar Dine parle d’une « république islamique », qui pourrait s’étendre à la fois sur le Sahara et le Sahel. Et si le MNLA affiche des idéaux démocratiques et laïques, ses rivaux veulent instaurer immédiatement la Chariah.


Les deux groupes ont pourtant combattu l’armée malienne ensemble, et semblent s’être réparti le contrôle des « territoires libérés ». C’est le MNLA qui pris Tombouctou : mais trois jours plus tard, la ville était quadrillée par les islamistes. Cette guerre, il est vrai, constitue une revanche historique pour l’ensemble des Touaregs. L’Azawad, territoire plus grand que la France (entre 600 000 et 800 000 kilomètres carrés, selon les définitions), où nomadise une population éparse mais ethniquement homogène (1,5 million d’habitants, dont 85 % de Touaregs berbères) n’a jamais accepté son incorporation au Mali, l’ancien Soudan français, dominé par les populations nigéro-congolaises.


Une première rébellion avait éclaté en 1958, quand les Français préparaient le pays à l’indépendance. Une seconde, en 1963, trois ans seulement après cette indépendance, avait été réprimée dans le sang. Une troisième, au début des années 1990, avait eu plus de succès : les autorités maliennes avaient accepté, lors des accords dits de Tamanrasset, en 1991, de retirer leurs troupes de la région, et donc de concéder à la population locale une autonomie de fait.


La rébellion actuelle a eu pour cause immédiate la chute du régime kadhafiste : des Touaregs maliens qui servaient le dictateur ont pu piller au profit du MNLA, alors qu’ils se repliaient sur l’Azawad, d’importants matériels militaires. Mais elle a deux causes plus profondes : le jeu de l’Algérie ; et un contexte général de « liquéfaction » des structures issues de la décolonisation.


Les Etats arabo-musulmans d’Afrique du Nord ont tous tenté, depuis les années 1960, de s’emparer du Sahara, région sous-peuplée mais dotée d’immenses richesses minérales : pétrole, gaz naturel, uranium, or, bauxite, phosphates. Le Maroc a d’abord revendiqué la Mauritanie, avant d’annexer l’ancien Rio de Oro espagnol (le Sahara Occidental). La Libye a tenté de s’implanter au Tchad ou au Niger. Mais l’Algérie, déjà maîtresse de la moitié nord du Sahara, a cherché à imposer sa tutelle à l’ensemble des pays sud-sahariens : du Sahara Occidental, qu’elle dispute encore aujourd’hui au Maroc, jusqu’au Niger. Sans la France, ex-puissance coloniale qui a constamment assuré un contrepoids, elle y serait sans doute largement parvenue.


Alger a longtemps justifié ses ingérences par la lutte contre « l’insécurité », le trafic de drogue et l’islamisme. Mais il est avéré que ses services soutiennent, depuis plusieurs années au moins, Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI), un groupe islamiste armé qui opère dans tout l’espace saharien (Il a notamment procédé à la capture d’humanitaires ou de scientifiques européens - dont plusieurs Français - en Mauritanie et au Mali.)


Cette OPA sur l’islamisme – une forme de stratégie indirecte – modifie le rapport de forces dans la région. La France pouvait naguère contrecarrer les ingérences algériennes directes avec des moyens relativement restreints : pressions diplomatiques, déploiement militaire léger. Aujourd’hui, la diplomatie n’est plus de mise. Un Français installé à Bamako explique : « Quand les gouvernements sahéliens, appuyés par le Quai d’Orsay, leur demandent de les aider à combattre les islamistes, les Algériens répondent toujours favorablement. A condition qu’on passe par leurs conditions. Sinon, fin de non recevoir. » Militairement, la situation s’est « complexifiée », selon le même observateur : « L’islamisme est un adversaire sans visage, difficile à localiser, susceptible de recourir au terrorisme tant en Afrique qu’en France même. L’affronter coûte cher. Financièrement et politiquement. »


L’alliance entre l’Algérie et AQMI suscite un malaise grandissant chez les nationalistes touaregs. Et conduit le MNLA à solliciter l’appui de la France : « Pour nous, c’est Alger l’ennemi principal. Pas Bamako ». De fait, Hervé de Raincourt, le ministre français de la Coopération, n’a cessé d’appeler, depuis plusieurs semaines, à un dialogue entre les autorités maliennes et le MNLA. En distinguant soigneusement cette organisation (« qui n’a pas de lien avec AQMI ») d’Ansar Dine, qui a contrario en aurait.


Pour l’instant, le MNLA ménage Ansar Dine en tant qu’organisation touarègue authentique. Son chef actuel, Iyad Ag Gheli, avait été l’un des chefs de la révolte de 1990-1991. Sa tribu, les Iforas, est l’une des puissante de l’Azawad. Et c’est sur son territoire que se situe Kidal, la capitale. Alors que l’AQMI est perçue comme une organisation totalement étrangère. Mossa Ag Attaher, le porte-parole du MNLA, explique à Valeurs Actuelles : « Le noyau originel d’AQMI, c’étaient des membres du Groupe salafiste pour la prédication (GSP), un mouvement islamiste algérien, à qui le gouvernement malien avait donné asile. Ils ont finalement fait allégeance au pouvoir algérien. Et se sont étoffés avec des renforts arabes, burkinabés, nigérians, mauritaniens. Nous ne tolérerons pas cette intrusion. »


Tout au long du mois de mars, le MNLA a multiplié ses menaces envers AQMI – et ses mises en garde à Ansar Dine. Va-t-on vers des affrontements entre Touaregs et « Arabes » ? Ou même une guerre civile entre Touaregs ? Mais inversement, si le MNLA l’emporte, pourra-t-il éviter d’intervenir en-dehors de l’Azawad ?


De tous les peuples de l’Afrique occidentale, les Touaregs ont été les derniers à se soumettre aux Français, en 1902 seulement. Jusque là, ils disposaient d’un quasi-Etat indépendant : une confédération de tribus, dirigée par un roi élu, l’Amenokal. Aujourd’hui, on compterait de 6 à 10 millions de Touaregs dans l’ensemble des pays sahariens et sahéliens. Avec les autres ethnies berbères de la région, notamment les Maures de Mauritanie, du Sahara Occidental et du Sénégal, ils formeraient une nation d’une quinzaine de millions d’âmes. Pourquoi n’auraient-ils pas droit à un autodétermination collective, qui leur donnerait, accessoirement, pleine souveraineté sur leur fabuleux sous-sol ?


Pendant un demi-siècle, le principe de l’ « intangibilité des frontières issues de la décolonisation » s’opposait, dans le Sahara comme dans le reste de l’Afrique, à une telle évolution. Mais il revêt aujourd’hui moins de force que par le passé. En 2011, le Soudan du Sud, noir et non-musulman, s’est séparé du Soudan, arabisé et islamique. La Libye postkadhafiste semble suivre le même chemin : ses trois régions traditionnelles (Cyrénaïque, Tripolitaine, Fezzan) se sont déclarées autonomes, et il pourrait en aller de même du Nfoussa, le pays berbère situé à l’ouest de Tripoli. La Kabylie est entrée dans une sorte de « sécession douce » face à l’Algérie : un « gouvernement provisoire kabyle », l’Anavad, a même été constitué, sous la direction du barde national Ferhat Méhenni.


Le MNLA ne cache pas ses liens avec l’Anavad, dont il a repris l’idéologie identitaire laïque. Et il a participé au Congrès mondial amazigh, qui réunissait la plupart des mouvements nationalistes berbères à Rabat, le 12 mars.


(c) Michel Gurfinkiel & Valeurs Actuelles, 2012
http://www.michelgurfinkiel.com/articles/416-Geopolitique-Course-de-vitesse-dans-lAzawad.html

mercredi 25 avril 2012

Comprendre le Coran aujourd’hui

Khaled Elraz -Afrik.com -14-04-09

Comprendre le Coran aujourd’hui - Un livre lumineux signé Mahmoud Hussein
 
Avec Penser le Coran, Mahmoud Hussein nous livre un guide de lecture éclairant sur le Coran lui-même, ses interprétations et la manière dont il peut être lu aujourd’hui. Décapant et lumineux.

Le précédent ouvrage de Mahmoud Hussein, Al Sira, avait offert aux Musulmans comme aux non-musulmans la possibilité de retrouver le Prophète Muhammad dans son humanité, dans la vérité de sa vie, telle qu’elle est restituée par la tradition islamique, et de prendre conscience des conditions précises de la révélation du Coran...
A cette occasion, les deux auteurs qui ensemble signent sous le pseudonyme de Mahmoud Hussein, les intellectuels égyptiens Bahgat Elnadi et Adel Rifaat, firent un grand nombre de conférences dans de nombreux pays, et ils furent souvent confrontés à une véritable méconnaissance du Coran, des conditions de sa révélation, et de sa lettre même. Ils le racontent eux-mêmes…

On méconnaît trop souvent le Coran

« Les non-musulmans venaient en général apprendre ce qu’ils ne savaient pas. Les musulmans venaient surtout s’assurer de ce qu’ils croyaient savoir. Les uns comme les autres s’attendaient à recevoir des réponses simples, tranchées, concluantes. Le type de réponses que nous ne pouvions pas leur donner.
Peut-on trouver une référence coranique à l’action de ces kamikazes qui, en se faisant exploser sur une place publique ou dans un métro, déchiquettent indistinctement combattants et civils, petits et grands ? Le Coran condamne quiconque attente à la vie d’un innocent (verset V,32). Le Prophète a expressément interdit aux musulmans de se donner la mort. Et il ne leur a permis de tuer que des combattants ennemis adultes et armés, à l’exclusion des femmes, des vieillards et des enfants.
Comment certains musulmans peuvent-ils néanmoins commettre de tels attentats ? Ils citent un verset qui appelle à combattre les polythéistes (verset IX, 3-5) et appliquent ce qualificatif à tous ceux qu’ils considèrent comme leurs ennemis. Ils font dire au Coran ce qui les arrange.
On retrouve cette forme de manipulation du texte à propos de l’apostasie. Est-elle, selon le Coran, justiciable de la peine de mort ? Nous avons vu un homme défendre cette idée avec une telle fougue qu’il nous a amenés, un instant à douter de nos connaissances. On ne trouve rien de tel dans le Coran. Mais l’homme se prévalait d’un verset où Dieu, visant ceux qui violent le pacte conclu avec Lui, les prévient qu’ils sont les perdants. (verset II, 27).

Démonter les idées reçues

La lapidation de la femme adultère constitue un cas particulièrement troublant. Elle continue d’être admise, fût-ce à regret, par nombre d’intellectuels musulmans, au prétexte qu’elle serait commandée par Dieu. Or le Coran n’en dit mot. Cette conviction se perpétue cependant à partir d’arguments discutables : elle serait dictée par un verset coranique qui, selon certains, a été perdu, et, selon d’autres, abrogé.
Qu’en est-il de l’inégalité juridique entre l’homme et la femme, de l’institution de l’esclavage ? Voilà une dame, bardée de diplômes scientifiques, convaincue que ces pratiques étaient étrangères au Coran. Elle nous prévenait qu’elle n’acceptait à ce propos aucune citation tirée des Hadîths (Dits du Prophète) ou de la Sîra (Témoignages de ses compagnons) et que pour elle seul le Coran faisait foi.
Nous avons commencé par citer des versets qui admettent ces inégalités (versets IV,34 et II, 178), puis, comme la dame restait sans voix, nous lui avons fait remarquer que, selon nous, il fallait considérer la chose d’un point de vue historique. Le Coran a humanisé le statut de la femme, il lui a donné des droits juridiques qu’elle n’avait pas auparavant, il lui a reconnu devant Dieu, en tant que croyante, une dignité égale à celle de l’homme (verset XXXIII, 35). Il a en outre tracé des limites morales à la pratique de l’esclavage, en préconisant aux croyants d’affranchir autant d’esclaves qu’ils le pouvaient, notamment pour se faire pardonner leurs péchés (verset IV, 92). Le Coran n’a pas créé des inégalités là où régnait l’égalité. Il a apporté des améliorations là où régnaient des inégalités flagrantes.
Voilà encore cet homme d’un âge vénérable, soutenant que la polygamie était un pratique contraire à l’Islam, introduite bien après l’époque du Prophète. Nous avons dû lui lire, en traduisant les mots de l’arabe, l’un des versets coraniques qui autorisent l’homme à épouser jusqu’à 4 femmes, à condition qu’il puisse les traiter équitablement (verset IV, 3).

Mauvaises interprétations

Nous ne nous attendions pas à affronter une connaissance aussi lacunaire, aussi sélective du Coran, en particulier chez des musulmans pratiquants. Mais nous avons surtout été frappés par le sentiment, largement répandu parmi eux, que le Coran devait nécessairement apporter des réponses claires, univoques, définitives, à toutes les questions qu’ils se posaient, comme il n’avait cessé de le faire, croyaient-ils, à toutes les questions que se sont posés les musulmans depuis l’avènement de la prophétie.
Nous n’oublierons jamais cette jeune femme, les cheveux sagement recouverts d’un châle, devant qui nous évoquions les conditions dans lesquelles, aux dires d’un compagnon du Prophète, le port du châle aurait été commandé par Dieu. Cela se passait à Médine. Les femmes devaient sortir de la ville, à la tombée de la nuit, pour leurs besoins. Elles étaient alors souvent importunées par des voyous. Elles firent part de leur colère à leurs maris, qui en parlèrent à leur tour au Prophète. C’est à la suite de ces incidents que le verset coranique aurait été révélé à ce dernier. En revêtant un châle, les femmes musulmanes libres pouvaient se faire aisément reconnaître, et dès lors se faire respecter, même dans l’obscurité de la nuit (verset XXXII, 59).
La jeune femme, devant nous, était visiblement excédée. Elle finit par nous demander comment nous osions penser que Dieu, dont le Livre ne contenait que des commandements éternels, pouvait n’avoir ordonné le port du châle que pour des raisons aussi triviales. Nous répondîmes que cet épisode était cité par les exégètes les plus orthodoxes, et qu’en tout état de cause, elle était libre de considérer que ce verset obligeait toutes les femmes du monde, jusqu’à la fin des temps, ou au contraire qu’il répondait à des exigences étroitement conjoncturelles, aujourd’hui dépassées.
Au-delà d’une information élémentaire sur la teneur de tel ou tel verset, nous nous efforcions de souligner ce qui, pour nous, était une évidence : que la parole coranique entretient un lien vivant avec le contexte dans lequel elle a été révélée… »

Un guide de lecture qui se lit comme un roman

C’est donc à une compréhension plus intime et profonde du Coran que ce petit livre de 200 pages convie le lecteur moderne : d’un style alerte, clair, incisif, Mahmoud Hussein nous prend par la main et nous fait partager une méthode de lecture rigoureuse et lumineuse, appliquée au texte, pour le rendre plus vivant et parlant. A la fois érudit et familier, juste et limpide, ce livre se dévore comme un bon roman, plein de rebondissements, riche en anecdotes, précis dans ses références.
A ceux qui ne connaissent pas le Coran, il permettra d’en connaître l’essentiel. C’est une passerelle de lumière vers l’Islam contemporain, à mille lieues de toutes les caricatures et simplifications. A ceux qui ont déjà une certaine connaissance du Coran, il permettra d’approfondir leur compréhension du Livre. En leur donnant des outils simples pour mieux penser dans, avec, et par le Coran. Bref, ce livre devra désormais figurer dans toutes les bonnes bibliothèques.
-  Penser le Coran, ed. Grasset, janv 2009, 200 pages.

mardi 24 avril 2012

La Situation au Sahara et dans l'Azawad en 10 points (vu par une observatrice américaine).



"Je pense que le problème est le suivant:

1. L'Occident (France, Etats-Unis) veut maintenir la domination économique / politique et le contrôle de minéraux / ressources pétrolières - et ils sont en concurrence avec d'autres pays, comme la Chine.
2. Le narco-traffic est une entreprise mondiale où les «barons de la drogue" tirent avantages de toutes sortes (des représentants du gouvernement dans de nombreux pays, ainsi que des dirigeants de mouvements religieux et les rébellions). Ils peuvent tous être impliqués dans le trafic.
3. Le financement majeur pour toutes ces entités est le narco-traffic, ainsi que le traffic d'armes. Il s'agit de la plus grande source d'argent pour tous ces groupes, en fin de compte.
4. La raison pour laquelle les choses semblent juste si curieuses maintenant, c'est parce que tous les partis jouent des coudes pour le contrôle du narco-traffic et des armes.
5. L'islamisme constitue un réseau pour les personnes impliquées dans des entreprises commerciales, y compris la traite humaine.
6. MNLA ne veut pas l'islamisme, mais les islamistes ont plus d'argent de traffic, ainsi que l'argent des gens qui aiment l'islamisme. Les islamistes peuvent obtenir de l'argent (et les armes) de partout dans le monde, y compris ceux qui soutiennent les trafiquants.
7. Les enlèvements et les rançons fournissent des fonds importants - mais pas presque autant que le trafic de drogue et des armes traite des êtres humains. L'enlèvement est tout simplement que tout le monde sait que il y a des gens mauvais, et que d'autres armes sont nécessaires pour les combattre. Donc, l'Occident continue à fournir plus d'armes. Et l'Occident bénéficie d'un crédit pour "aider" les pays à combattre le terrorisme.
8. Si les services secrets algériens (DRS) est réellement impliqué dans le narco-trafic et d'armes, cela mettrait le gouvernement algérien à l'encontre de leur DRS (les combats internes en Algérie entre leur gouvernement et leurs services secrets). Si le DRS a été impliqué dans l'enlèvement des diplomates algériens par l'extension du financement à l'un des groupes islamistes, ceci explique cela. Le DRS a été accusé de soutenir les islamistes (AQMI) et des enlèvements précédents.
9. Si l'Algérie est en difficulté, cela peut signifier encore plus de mal à l'échelle mondiale. Les Etats-Unis ne peuvent pas s'impliquer dans les troubles de l'Algérie, sans compter sur une Troisième Guerre Mondiale. Regardez tous les pays qui sautent dedans.
10. Je pense que l'Algérie est en difficulté, et les mondiaux des trafiquants de drogue ont nous tous coincés dans un énorme gâchis. Cela explique pourquoi personne ne fait rien (l'Ouest, CEDEAO), parce que cela pourrait avoir des répercussions mondiales."

dimanche 22 avril 2012

L'azawad pour les nuls et l'histoire du bon, de la brute et des truands...


(Envoyé par un azawadien pro-azawadien)

La situation de l'Azawad ressemble à quelques exceptions près à un film western dont la régie et la réalisation se trouvent à Bamako. Comme tout bon film, il rassemble des acteurs de préférence célèbres et quelques ingrédients de base comme la recherche de l'idéal, la méchanceté, l'envie, l'amour, le courage, la trahison, la liberté etc symbolisé par le contexte interne... et une bonne dose de suspens et de revirements symbolisés par la communauté internationale et ses enjeux.

Ainsi, nous allons tenter de voir les acteurs principaux un à un. A commencer par le principal.

Le MNLA, dirigé sur le terrain par le Colonel Mohamed Najim, lui même piloté par un bureau politique, le MNLA joue le rôle du bon qui recherche un idéal d’indépendance et de liberté dans l'unité et la diversité dans un terreau miné par avance par le Mali et ses partis politiques qui ont œuvré sans relâche à diviser pour mieux régner sur les communautés du Nord toute ethnie confondue. Crée à Zakak le MNLA a vu débarquer l'ancien chef de la rébellion des années 90 Iyad ag Ghaly devenu depuis négociateur d'otages puis salafiste. Ce dernier voulant être kalife à la place du kalife a été simplement éconduit devant le fait qu'il jouait encore le rôle d'envoyé spécial  d'ATT et fricotait avec Belmoktar et Abou Zeid. Un cumul de fonction dirait-on impossible sous peine de discréditer la volonté réelle du MNLA de réclamation de l'indépendance de l'Azawad. Plutôt que d'être compris comme tel, Iyad a vu cela comme une humiliation, un lien avec une vieille histoire passée entre Mohamed Najim et lui dans la bande d'Aouzou et un message lui étant destiné comme l'homme du passé et du passif.


Qu'à cela ne tienne ! Iyad qui dit on a de la ressource et loin d'être le dernier des idiots est revenu illico presto dans son Abeibara natal pour préparer le plan du siècle, en partie par méchanceté, en partie par orgueil et en partie par intérêt. Empêcher à tout prix le MNLA de jouir de l'indépendance de l'Azawad ! L'affaire arrange bien quelques uns à commencer par le Mali qui l'encourage à faire appel à leurs amis communs de AQMI et à l'Algérie. Aussi tôt dit aussitôt fait! Iyad se lance, son courage lui fait prendre tous les risques pour montrer qui il est l'homme incontournable.

Adjelhoc arrive, le MNLA ayant une stratégie très particulière qui consiste à faire le moins possible de victimes et à éviter tout affrontement non obligatoire avec des azawadiens, la ville a été encerclé pendant plusieurs jours avec une puissance de feu sans pareil et prête à tomber. Iyad qui avait bien pris le soin de laisser ses "petits" au MNLA est venu cueillir le fruit de la victoire en envoyant quand même un message au Mali disant que ses amis ne sont pas des enfants de coeur et toute rupture de pacte pourrait l'exposer aux pires horreurs. Le Mali a bien enregistré cinq sur cinq et même allé plus loin pour essayer de mettre les événements de Adjelhoc sur le dos du MNLA en guise de réponse.

La "pacte" en question

Depuis la signature des accords de Tamanrasset , Iyad est devenu homme d'affaires. Des mines d'or au GIE, des financements de projets fantômes à kidal aux enveloppes de Koulouba, des otages au réseaux internationaux, rien n'échappait à son escarcelle. Trop gourmand, ATT s'est retrouvé fatigué de donner, donner, donner et a tenté de fermer le robinets à Iyad, mal lui en a pris car derrière Iyad il y a les intérêts puissants et budgétivores de ses alliés.

Le peu intelligent ATT mis donc en place deux vaillants soldats en remplacement avec leurs réseaux ramifiés jusqu'aux campements de l'Azawad. L'un qui s'appelle Ould Meydou dont le réseau est géré par Lobbo Traoré sa femme. Il comprend tout un parterre de gens allant de Zahaby ould sidi Mohamed fonctionnaire aux nations Unies, jusqu'à Ould Aweinat en passant par Dyna Ould Deya. Ce réseau est à la fois politique, économique et militaire.

Ensuite le deuxième est celui de Elhaj Gamou, directement lié à ATT lui même, il comprend des douaniers célèbres ex-MFUA, des élus, des conseillers à la présidence et une milice communément appelée Delta très connue à Kidal pour ses actions.

ATT a donc fomenté la mise à mort de l'indépendance de l'Azawad en jouant tour à tour sur ces trois tableaux mettant en avant l'un ou l'autre selon les circonstances.

Parmi les trois, Iyad le plus intelligent et le vrai guerrier prend le dessus et devient aujourd'hui seul soutien pour le Mali. Les deux autres ayant lamentablement échoué ne rencontrant plus que méfiance voire dédain de la part du nouveau maître des lieux, le capitaine SANOGO.

Le « petit nouveau », peu familier des dossiers commence alors à comprendre les enjeux. Avec une armée inexistante, il va donc jouer la carte de la publicité à Iyad contre le MNLA et remettre en scelle la file patriotique du peuple déjà lobo-tomisé par ATT. Ainsi, les vidéos de Anasar Edine font fureur à Bamako d'autant que ces dernières passent par Serge Danièl, représentant de l'AFP qui a réussit lui aussi à se rendre célèbre avec un livre de basse facture sur AQMI l'intitulant vis à vis des occidentaux "spécialiste de la question".

Ainsi, ATT le spécialiste de l’inauguration médiatisée (parfois 3 fois le même bâtiment) est remplacé par Oumar ould Hamaha "le bouc" émissaire visiophonique de AQMI faisant oublier aux maliens que Adjelhoc c'est le même Oumar Ould Hamaha et ses hommes. Le peuple malien toujours Lobo-tomisé même après le départ de ladite Lobo applaudit à nouveau, remerciant Dieu de leur avoir envoyé l’ennemi de leur ennemi qu'il pense en mesure de mieux maîtriser.

Quand à Iyad, habitué des affaires, il laisse parler à sa place, cheickh Aoussa d'abord pour tromper les kel adgah ensuite Oumar Ould Hamaha pour les Bérabiches et pendant ce temps il évacue sur commande le matériel de la SATOM à Tombouctou vers le Burkina Faso et prend ses royalties habituelles pour la libération « avec une certaine facilité » d'une italienne aux mains d'AQMI. Business is business et seul un conseiller célèbre de Blaise Compaoré vers qui a été orienté l'otage est aussi fort en affaires de ce type.

Le MNLA dans tout ça? 


Mouvement indépendantiste, le MNLA couvre géographiquement et militairement de In khalid à Léré, évitant volontairement les affrontements et les provocations des islamistes destinées à lui faire ouvrir un deuxième front et transformer l'azawad en champ de bataille, il souffre de deux choses.

  • L'interprétation de cette stratégie comme une faiblesse dans un monde où l'adversaire aussi petit soit il brille par ses interventions musclées et son efficacité ponctuelle.
  • L'infiltration en son sein d’éléments pro-islamistes dont le neveu direct de Iyad par exemple qui informent de tous les plans ansarEdine.

Mais il faut reconnaître que sa puissance de feu est intacte et toujours impressionnante, sa diversité est réelle (touaregs, arabes, sonrhais) et le nombre de ses adhérents est sans aucune mesure incomparable avec celui des islamistes, mais la presse dans la recherche de sensationnel est plus encline à médiatiser le facteur de frayeur occidental que sont les islamistes que des gentils indépendantistes, à la limite présentés comme idéalistes au même titre qu'un mouvement alter-mondialiste.

Les grandes puissances.

Détentrices de tous les moyens, les grandes puissances jouent le chaud et le froid, loin du temps où fut crée la Société Des Nations, elles ne fonctionnent plus en terme de droits de peuples à l'autodétermination mais de droit de leurs peuples à exploiter les matières premières pour endiguer la crise planétaire que leur spéculations financières ont crée.

Tout comme en ailleurs dans le Monde, elles sont incapables de voir que le retardement de la reconnaissance d'un état de l'Azawad est, au point où vont les choses, et dans l'Etat de délitement du Mali, la seule alternative à permettre une coopération fructueuse de lutte antiterroriste mais aussi de règlement de l'actif humanitaire qui ne fera basculer l'ensemble de la sous-région dans le chaos.

Comme tout bon film hollywoodien, la suite est attendue dans le 2 ou le 3 avec un changement de réalisateur ou d'équipe de tournage ?