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Le revenant

dimanche 17 juin 2012

L'ATTcratie et le Chaos Actuel au Mali

J’ai lu avec intérêt dans « Ligne de force » de « Les ECHOS HEBDO », NO 1210, votre article intitulé « Non à l’amalgame !!! ». Vous avez noté ceci : « Le 22 mars 2012, une mutinerie muée en coup d’Etat a emporté le régime de Amadou Toumani Touré et avec lui la République du Mali dans le chaos. Le Mali coupé en deux : le Nord occupé par des envahisseurs sans foi ni loi et le Sud par des aventuriers de tout poil.» 
Nous trouvons ici que le Mali est victime du comportement de ses fils et de ses cadres. Chacun en sa manière veut amener la vérité de son coté sans être réellement objectif. Moussa Traoré avait dit le 25/02/1980, lors d’une conférence de cadres tenue à l’actuel haut conseil national des collectivités après sa visite officielle en Syrie et en Iraq : « qu’il jure, qu’il n’est pas un prophète de malheurs mais que si ce pays ne suit pas sa politique, dans cinq ans, il ira au chaos et à l’anarchie». Nous vous apprenons Mr Konaté que le Mali était coupé en deux et occupé par ces hommes que vous qualifiez de « sans foi ni loi » avant la chute de Amadou Toumani Touré.

 Le CNRDRE n’est rien dans la chute de tout le nord et son occupation par des forces étrangères. Vous parlez de « République du Mali », est ce qu’il y avait une République du Mali sous ATT ? La république islamique de Mauritanie venait faire des frappes aériennes sur notre territoire en tuant nos paisibles populations civiles innocentes. Vous étiez où ? Monsieur François Mitterrand a dit : « Là où une zone d’ombre échappe au regard du peuple, il n’y a pas de République. » Vous étiez où lorsque le président ATT a piétiné la cour suprême du Mali dans l’affaire Diawara ? Moussa Traoré que vous qualifiez de dictateur avait eu à respecter les décisions de la cour suprême du Mali. Vous avez oublié l’affaire Manassa Danioko ? Qu’est ce qu’ATT n’a pas fait dans ce pays sous son régime ? Il a ramené la République du Mali à sa personne. Rappelez- vous de ses nouveaux découpages territoriaux où il a fait d’un désert une région administrative. Dans quel objectif ? Qui a levé le petit doigt parmi ce que vous appelez représentants du peuple, élus par la démocratie intégrale ? Nous vous informons qu’on ne ramène pas une république à sa personne. La République du Mali est au-dessus d’une personne, d’un parti politique ou d’un groupe de personnes ou d’individus. L’armée malienne appartient à la République du Mali et non à ATT. C’est le Mali, qui a formé ATT à l’école normale secondaire jusqu’en 3ème année en 1969 et c’est le Mali qui l’a formé dans son académie militaire de novembre 1969 à l’année 1972 où il a été promu officier. 

Savez-vous Mr Konaté, comment la ville de Gao est tombée sous le contrôle des différentes forces rebelles ? Et la ville de Tombouctou ? Allez-y savoir. Nous vous donnons quelques pistes. « Ceux qui ont comploté contre Tombouctou 1. Ceux qui ont comploté contre Tombouctou Le nouveau mouvement FMLA a été crée par les mêmes personnes ayant armé la milice qui a attaqué Tombouctou aux premières heures de la rentrée des rebelles. Ceux qui se disent natifs et propriétaires de Tombouctou ont profité de la naïveté des gens et de la complicité de AA pour commettre leurs forfaits. Les chefs se nomment: LAMINE TAHAR DINA (qui a cassé le magasin d'armes du camp militaire) SIDAT (le maire de Ber qui personne ne l'ignore à Tombouctou est entrain de voler et rapter les véhicules) HACIM SIDI BOUBACAR BALY (qui a trompé les ressortissants de Tombouctou à Bamako afin de leur faire gober l'utilité de la milice qu'ils ont mis sur pieds) ET AUTRES Nous sommes actuellement entrain de recenser l'ensemble des collaborateurs et complices de ces bandits. Qu'ils sachent que jamais Tombouctou n'oubliera ce qu'ils ont fait, on ne leur pardonnera jamais même si cela doit durer 1000 ans ils seront châtiés par les mains des fils de Tombouctou. L’heure n'est plus à se couvrir la face, il faut dénoncer tous ces vautours dont on connait l'implication dans le trafic de drogue et le rapt des otages et les brimades causées à la population de Tombouctou. Personne au temps d’ATT ne pouvait les affronter car ils avaient leurs entrées à la présidence et à la sécurité d'Etat. Chose plus bizarre c'est encore la complicité des certains natifs de Tombouctou (sonrai/bellas/arabes/tamasheqs) Nous n'avons plus le droit de baisser les bras devant le complot international tramé contre le Nord. Nous dénonçons déjà certains pays comme l'Algérie, la Mauritanie et la France qui ont armés et hébergés ces bandits, sans oublier le Qatar un pays qui se dit musulman. Chers amis faites circuler et partager ces informations qui ne sont pas de la délation mais les faits que nous avons vécu à Tombouctou Merci 2. 


Ceux qui ont vendu Gao.... Ils s’appellent Sherif Ould Tahar (connu pour sa société d’importation du Thé Tilemsi et ses relations avec Lobbo Traoré), Mohamed Rouggy (le plus puissant des narco arabes), tous deux sont les beaux fils de l’honorable Ould Mataly (véritable maitre des salafistes du MUJAO aujourd’hui à Gao). Leur mentor lui, s’appelle Hanoune Ould Aly (beau fils du ministre Mohamed El Moctar) Ce trio et le député sortant de Bourem sont les véritables maitres de Gao aujourd’hui. Ils parrainent le MUJAO qui contrôle Gao, à savoir le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest. Ils se pavanent en ville flanqués de garde du corps et donnent les ordres à tour de bras. Il s’agit là des principaux opérateurs économiques du narco terrorisme des arabes, et des financiers du MUJAO et d’Al Qaida. Après avoir fui Bamako, Ils ont pris quartier dans les banlieues chics de Niamey et Ouaga où ils ont mis à l’ abri leurs familles et où ils préparent de nouveaux chantiers. A coup de cadeaux exorbitants et de narco euros, ils se payent les polices locales et continuent tranquillement leurs affaires. Ce sont, eux qui ont planifié et organisé la chute de Gao avec la complicité des hommes de main d’ATT au Nord, à savoir les traitres Ould Awainat (Organisateur du vol d’Air Cocaïne), Baba Ould Check (maire de Tarkint qui a sa main dans toutes les affaires louches) et Ould Meydou (Colonel major refugié dans une ambassade étrangère après la tentative ratée de son arrestation par le CNRDRE). Ces maitres de la manipulation et puissants narcotrafiquants mangent dans toutes les sauces comme ont dit. Ils dirigeaient réellement le Mali d’ATT et sa sécurité au Nord et à la chute de celui-ci, ils n’ont pas hésité à trahir le pays et donner la ville de Gao en pâture aux ennemies de la nation. Etant les hommes de main d’ATT, ils donnaient les ordres à l’état major et entretenaient en même temps les hommes du MUJAO grâce à leur trafic de drogue et aux millions qu’ils récupèrent de la vente des otages occidentaux." En parlant de ceux qui comparent les 23 ans de dictature aux 20 ans de démocratie, l’essentiel pour un pays c’est la justice. Nous vous disons qu’il y’ a des régimes d’exception qui valent mieux que certaines démocraties. La démocratie implique l’égalité devant la justice, le droit d’aller à l’école, le droit à la protection. Nous ne croyons pas s’il y’a eu une démocratie depuis la chute de Moussa. Il faut plutôt nous parler de droit de se « défouler ». Nous n’avons jamais vu dans une démocratie où on qualifie des rebelles de « démocrates en armes ». ça été dit lorsque la rébellion battait contre le régime de Moussa Traoré en 1990, certains grands ténors de la démocratie les qualifiait de « démocrates en armes ». C’est la démocratie qui pousse à la guerre civile ? On l’avait vu en 1997, lorsque l’ADEMA sous la conduite de Mr Ibrahim Boubacar Keita, pour abattre Mr Mountaga Tall, avait élu domicile à Ségou et où il avait mené sa campagne sous le slogan : « Ségou aux ségoviens » et parlant de la guerre entre El hadj Omar et N’Golo Diarra. Ça, c’est la guerre civile et non la démocratie. D’autres hommes de mains ont été utilisés pour dégager le même IBK en 2000. D’autres aussi ont été utilisés en 2002 pour dégager Soumaïla Cissé. Vous avez suivi dans votre article en disant « Dans quel état le Mali a été remis à ATT en juin 2002 ? Un Mali Un et sauf ».Oh! Mr Konaté, vous voulez parler du « pronunciamiento électoral » que le concepteur de Jamana avait imposé au peuple malien pour ramener ATT au pouvoir. Les événements du 22 mars 2012 sont les conséquences de ce pronunciamiento électoral de 2002. Voilà ce que Soumaïla Cissé, Choguel Maïga et Mountaga Tall disaient après les élections de 2002 : « Il n’y a pas eu de vote, celui-ci est à reprendre » (Me Tall). « Les résultats publiés relèvent de la tricherie, de l’escroquerie, voire de l’insulte à l’égard du peuple malien. » (Choguel Maïga) « …Nous avons vu des voleurs crier au voleur, des distributeurs d’argent faire les miséreux, l’Etat mis au service de certains, les ambassades et les consulats mobilisés pour une cause inavouable. Qui a bénéficié des largesses de pays amis, de soutiens discrets et efficaces des autorités du pays par delà nos frontières ? J’aurai tellement souhaité comme c’est la règle dans les pays démocratiques qu’un débat entre les deux candidats finalistes ait lieu. Mais hélas, l’autre camp a refusé, il a préféré rester dans l’ombre. Le communiqué de l’ORTM est donc un faux, mais l’Office est habitué aux petites faveurs, dommage pour notre démocratie. On n’a jamais vu, de mémoire de démocrate, une campagne à l’élection présidentielle du 2ème tour se dérouler sur 36 heures. Il y va de notre crédibilité, de la crédibilité de notre démocratie. A moins que, le « deal » souvent murmuré existe et que le passage de témoin n’avait besoin que d’un habillage savant comme chacun de vous le sentait déjà depuis de longs mois. J’apprends qu’il y aura des « brigades de vigilance » dans les bureaux de vote, où est donc le gouvernement et le pouvoir d’Etat ? »Soumaïla Cissé. Voici l’état dans lequel, le Mali a été remis à ATT en 2002. Un état défini par Dr Mamadou El Béchir Gologo, médaille d’or de l’Indépendance (paix à âme) « Le régime ADEMA vénal, accroché de bas en haut au pouvoir de l’argent obtenu de n’importe quelle manière, après s’être illicitement enrichi par braderie, délinquance financière, magouille de toutes sortes, a fini par découvrir sa vraie face : celle de la restauratrice impénitente ! … »(Le journal, L’Inter de Bamako, no 349 du lundi 05 mars 2012). Ce travail de braderie a bien continué avec ATT, militant de l’ADEMA, porté au pouvoir en 2002 par la bénédiction de l’ADEMA. Nous vous apprenons aussi que l’armée qui a été défaite au nord du Mali est bien l’armée du Mali dont les soldats qui la composent actuellement ont presque été entièrement recrutés sous les vingt ans du régime ADEMA (1992-2012). Votre militant ATT, avait dit en rendant sa démission, « qu’il a voulu faire de son pays, un pays émergent ».On ne peut jamais faire d’un pays ignorant, d’un pays émergent. L’école a été abandonnée durant les 20 ans de « démocratie » de l’ADEMA, une école effacée de son programme politique. On ne peut faire une démocratie dans l’ignorance. Comment parler de démocratie, lorsqu’un citoyen ne sait pas voter ? Comment parler de démocratie, lorsque les démocrates arment les mêmes enfants du pays les uns contre les autres ? Allez-y savoir les élections des comités AEEM : c’est à coups de pistolets, de machettes sous les yeux des « démocrates sincères et des patriotes convaincus ».Comment parler de démocratie lorsque des cadres maliens pillent les maigres ressources du pays et se font élire députés à l’Assemblée nationale? Est-ce qu’on peut qualifier un voleur de démocrate ? Qui a le droit de prendre son prochain le torturer et le tuer ? Comment parler de démocratie s’il n y a pas de justice ? Le fondement d’un état, c’est la justice et s’il n’y a pas de justice, il n y a pas d’état. On ne peut pas payer six millions pour être magistrat et rendre la justice dans le sens du droit. Comme on ne peut pas payer trois cents mille CFA pour être policier et bien faire son travail de policier. Cela est valable pour les enseignants, les médecins et tous les autres corps socioprofessionnels. Le Mali a été remis à ATT comme un pays vassal de la Libye, 52 voyages effectués en Libye sous le président Alpha, concepteur de Jamana. La paix avec les touaregs a été payée à coup de milliards sous son régime d’après les journalistes qui animent « Afrique presse » à TV5 Monde. Mais, on ne paye pas une paix en pièces sonnantes mais avec la guerre et la table de négociation. Il a fallu que Kadhafi tombe et meurt, quatre à cinq mois après, le Mali du 22 septembre 1960 devienne un puzzle. Quelle honte pour notre « démocratie » qui se plait toujours à parler du 26 mars 1991. Vingt six mars ne peux jamais égaler le 22 septembre 1960, date de naissance de la République du Mali, point de départ du Mali moderne. Déjà, avant la fin du mandat du président Alpha, les problèmes avaient commencé avec le caporal chef Ibrahim ag Bahanga. Vous avez oublié ses différentes attaques contre les forces armées, de sécurité et administratives soldées par mort d’hommes, prises d’otage, destruction de bâtiments administratifs militaires, réclamation de sommes colossales d’argent (son attaque contre Tarkint où les gendarmes ont été tués, il réclamait 50 millions de nos francs et son village en commune). A l’époque, l’armée malienne l’avait coincé dans les montagnes et il n’avait aucune porte de sortie mais le président Alpha par l’intermédiaire de son conseiller Mr Traoré, l’a satisfait et l’avait laissé partir. Encore, à la fin du mandat du président Alpha, la guerre entre les groupes communautaires (kounta et arabes) a commencé dans la région de Gao. A la fin de son mandat, les maliens avaient dit au président Alpha que ses ministres étaient corrompus, il n’avait rien trouvé que de leur dire d’aller s’associer et les assigner en justice. Dans l’affaire dite « 1.15 » de la fonction publique, le président Alpha avait dit aux enseignants qui l’avaient aidé à monter à Koulouba que « personne ne viendra faire mieux que lui pour les enseignants. » Il avait tenu ce discours face à des journalistes, venus l’interviewer à l’occasion d’un 08 juin. Mais après lui, les enseignants ont eu beaucoup. Mais nous reconnaissons plusieurs valeurs positives de la « démocratie malienne » sous le président Alpha. Premièrement nos conditions de vie de fonctionnaires ont été améliorées. Beaucoup de droits qui étaient piétinés sous le régime militaro-UDPM ont été rétablis par lui. Nous reconnaissons que nos salaires, en tant qu’enseignants de 1984 à 2012 ont été multipliés par quatre. Là où, il y a le déséquilibre, les démocrates n’avaient pas enlevé le pays dans le PAS (programme d’ajustement structurel) initié par Moussa Traoré. C’est la démocratie malienne qui a fait des fonctionnaires milliardaires. Où est la justice ? Comment des fonctionnaires de même grade, certains sont dans des villas construites à coups de millions, d’autres ont un problème de survie ? Le Mali était plus corrompu sous la « démocratie » que sous la dictature. Il y a plus de justice sous la dictature que sous la « démocratie ». Ce que Mr Konaté doit comprendre, il y a des dictatures positives, des dictatures négatives, des démocraties positives et des démocraties négatives. Une dictature positive vaut mieux qu’une démocratie négative. C’est cette dernière qui est arrivée à notre peuple, il a perdu sa bravoure d’antan et voilà que son pays est aujourd’hui occupé. Mais, ce n’est pas une fatalité, c’est une épreuve du Seigneur de l’univers à un peuple. C’est pour l’amener à se corriger et à aller de l’avant au cas où il le souhaite. Un peule doit se méfier de la perversité ! Comment parler de démocratie lorsqu’en 2001, avec la nomination des directeurs de CAP, le cabinet du ministère de l’éducation a bien fait le travail en nommant ce qu’il faut à la place qu’il faut mais un baron de l’ADEMA (nommé MSD), haut cadre de l’éducation nationale, était venu s’enquérir de la liste et avait eu à barrer tous les directeurs de CAP proposés qui n’étaient pas dans une section de l’ADEMA. Quelle démocratie de façade ? Vous avez noté ceci « Quand les pyromanes d’hier de l’Assemblée nationale et de structures publiques et privées font l’amalgame et renouent avec leur méthode de vandalisme malgré leur statut, il y a de quoi désespoir ».Mr Konaté, vous avez oublié que c’est avec cette même méthode de pyromanie que les « démocrates » sont arrivés à bout de Moussa Traoré en mars 1991. Ceux qui sont morts au sahel vert et qui sont enterrés au carré des martyrs sont tous des saints ? Le colonel Tiécoro Bagayogo a dit « celui qui tue sera tué » (voir « Transferts définitifs du colonel Hacimi S Dembélé). Nous voyons dans les évènements du 30/04/12, les mêmes cheminements par lesquels les « démocrates sincères » sont arrivés au pouvoir en mars 1991. Ils avaient marché sur les cadavres des maliens pour aboutir à leur fin et ils sont prêts à le répéter. C’est ce que leurs complices impérialistes ont fait pour faire partir le capitaine guinéen Moussa Dadis Camara. Nous voyons leur démarche à travers leur demande d’intervention de la CEDEAO, une boite postale de la France. C’est exactement les démarches faites au près de la fondation France Liberté de Danielle Mitterrand. Quel paradoxe quand des révolutionnaires s’allient au diable impérialiste contre la liberté et l’indépendance de leur peuple. Salaire de la trahison ! Ne diaboliser pas votre junte. Avant tout ce sont des maliens, nés au Mali et grandis au Mali. Ils ne sont pas moins que les membres du CMLN en novembre 1968. Quand ils ont fait leur coup d’état le 22 mars 2012, ils ont appelé la classe politique à une convention nationale, cette classe a refusé et ses acteurs vont chez un capitaine étranger, ancien putschiste pour se mettre d’accord. Quelle honte ! Quel égoïsme ! A la mort de Pierre Bérégovoy (ancien premier ministre français), le président Mitterrand avait dit ceci : « Toutes les réponses du monde, ne justifient pas qu’on ait jeté aux chiens, l’honneur d’un homme. » Ce même capitaine avec son ami de la Côte d’Ivoire ont imposé leur diktat au Mali en introduisant leurs hommes dans le gouvernement du Dr Cheik Modibo Diarra. Quel est le problème s’il y a des hommes du CNRDRE dans le gouvernement. Ceux qui disent que le CNRDRE est illégal, se trompent aussi. Il est et demeure un acteur principal de fait de la transition. Il ne faut pas se leurrer, un coup d’état est un coup d’état. C’est tout. Les « démocrates sincères », ont même leurs cadres avocats et constitutionalistes qui les conduisent chaque jour dans des interprétations fallacieuses de l’accord-cadre, un texte clair et limpide à notre avis. L’acharnement que les « démocrates sincères » sont entrain de faire sur le CNRDRE, ils ne l’avaient pas eu en faisant tomber l’UDPM en mars 1991. Personne des acteurs du FDR n’est acteur de notre indépendance et n’a pas aussi une médaille d’or de l’Indépendance. C’est ce que un cadre de l’US-RDA, avait dit au lieutenant Moussa Traoré à l’Assemblée régionale de Gao en 1968, lorsqu’il était venu expliquer les raisons du coup d’état de novembre 1968. Le lieutenant avait commencé à descendre l’US-RDA, mais un cadre de ce parti dans la salle, lui avait dit ceci : « Lorsque l’US-RDA menait sa lutte d‘indépendances, les militaires étaient où ? » Le Mali n’appartient pas au FDR et ni à un individu et ni à un groupe d’individus. Il appartient à tous les maliens. Pour les animateurs du FDR, le Mali c’est eux. Même s’ils meurent, le Mali va continuer. Est-ce que réellement, ils sont des « patriotes sincères ? » On n’a vu personne parmi eux porter même une petite blessure pendant les journées folles de mars 1991. Nous avons compris qu’ils ont envoyé les ignorants à la boucherie. Ils sont maintenant bien assis dans leurs villas. Villas construites par le salaire de la trahison. Aussi à leur compte, une presse qui reçoit des strapontins et des dividendes et qui se permet d’écrire du n’importe quoi. C’est cette même presse qui avait eu à surévaluer les forces rebelles avec la bénédiction de leur mentor ATT. Ils ne luttent pas pour le peuple mais pour leurs intérêts. Marx a déjà donné la réponse : c’est la lutte des classes. Si l’Assemblée nationale du Mali avait bien joué son rôle, il n’allait pas avoir les évènements du 22 mars 2012. Mais le président par intérim a déjà fait le souhait quand il disait « qu’il pouvait assumer la transition ».Quelques jours avant le coup d’état. C’est grave, quand un journaliste n’analyse pas les conséquences de son écriture. On se rappelle, un journaliste malien avait eu à écrire en titre de sa livraison : « Bouteflika, cancre de la lutte anti-terriroriste » On ne doit pas exposer notre pays à un voisin qui est une puissance régionale, un partenaire du Mali dans plusieurs domaines. Sa contribution à l’essor de notre pays est considérable. Son utilité pour le Mali est plus importante que la personne d’ATT. Tout ça parce que le journal algérien AL Wattan s’était attaqué à la personne de notre président. Les hommes passent avec leurs régimes mais les pays demeurent. A la fin, vous avez noté « Ceux qui voient dans ce coup d’Etat, le soleil devant leur porte se trompent lourdement. Le peuple malien n’est pas dupe. Le bien a toujours vaincu le mal comme la vérité qui l’emporte sur le mensonge ». Nous vous répondons ici, qu’il y avait un soleil, un peuple le 19/011/1968, le 26/03/1991 et le 22 mars 2012. Tant il y a des évènements, il y aura des hommes pour les applaudir. D’après Leconte de Lisle, « le peuple est lâche et versatile. » Il faut comprendre que personne ne connaît le lendemain sauf le Seigneur de l’univers. Ce qui s’est passé le 22/03/12, est un fait de Dieu. Si non, comment imaginer qu’un président pour lequel, il ne reste que 77 jours pour passer le témoin à son successeur, il lui arrive une telle punition. Regardez le ciel Mr Konaté. Les évènements du 22 mars 2012 peuvent être une très bonne leçon pour le peuple malien et ils peuvent être de très bons stimulants pour son décollage au cas où il reçoit une leçon. Le problème est là car l’homme oublie vite. Il vaut mieux militer dans le bon chemin pour faire sortir notre pays dans cette situation difficile qui est le fruit d’une mauvaise politique menée depuis plus de vingt ans. La politique des strapontins et des dividendes. Quelle différence faite-vous entre un paysan analphabète du nord qui va voter pour cent francs de thé et de sucre, un paysan du sud qui va voter pour un sac de sel et un cadre malien qui vote pour un poste de directeur de service, de poste d’ambassadeur, de ministre, etc. Voilà, les pratiques qui ont pendant plus de vingt ans ont plongé le Mali dans le noir. « L’imposture est l’hypocrisie de la conviction. L’hypocrisie n’a pas la puissance de la conviction, comme le mensonge n’a jamais la puissance de la vérité….. » (Alphonse de Lamartine). C’est ce que les « démocrates sincères et les patriotes convaincus » n’ont pas compris. Arrêtons de nous sous-estimer les uns les autres et allons au travail. C’est dans notre intérêt et seul « le travail libère l’homme ». Bien à vous. 
Bamako, le 04/05/2012 
Yacouba Aliou